lundi 30 mars 2009

Whistling Jack Smith

Il y a des mélodies parfois qui vous vrillent le cerveau. Les entendre dix secondes vous suffit pour qu’elles vous trottent dans la tête, vous pourrissent les pensées, vous empêchent de dormir, de manger, ou encore de tenir une conversation normale.
Il y a des personnes parfois qui ont un visage qui appelle la baffe. L’idée d’un grand bruit sec lors de la rencontre entre votre main et leur joue lisse vous donne instantanément une irrésistible envie de soufflet.
Il y a des coupes de cheveux parfois qu’on a presque envie de déclarer illégales.
Il y a des costumes de scène qui n’ont en soi aucun sens, ce qui fait de leur simple existence une œuvre d’art, ou , au choix un acte politique.
Il y a des pas de danse parfois qui sont d’un ridicule étonnamment impressionnant. Ni en rythme, ni classieux, ni beaux, ils sont juste ridicules. C’est le but propre de leur existence: être ridicule. Et putain ça en devient presque beau, tout ce pathos.
Et il y a Whistling Jack Smith. L’homme qui aura réuni en seulement 2 minutes et 13 secondes toutes ces caractéristiques.
Maudissez-moi encore, j’adore ça.

Average Cabbage

dimanche 29 mars 2009

Une chaise sur une pochette de disque peut vous donner envie de vous bruler la cervelle au pistolet laser.


Bill Callahan - I Wish We Were An Eagle (Drag city)

Je fais partie de ces gens qui lorsqu'ils sont tristes(en général l'histoire inclut une ex ou mes parents voire les deux) s'enfoncent encore plus en se passant en boucle les chansons les plus déprimantes qui puissent exister, j'ai même dans ma bibliothèque iTunes une liste de lecture prévue spécialement à cet effet et qui dure tout de même six heures (et je suis tout à fait conscient du ridicule de cette situation). Cette playlist comprend presque l'intégralité de la discographie de Smog. Et ce n'est pas un hasard. Dans le top dix des musiciens les plus déprimés (et donc déprimants) qui existent Bill Callahan pourrait ,avec Bill Fay et Jackson C. Frank, prétendre au podium: le type parfait à inviter en soirée en somme. Ses chansons parlent de danseuses de diamant, de rupture,d'ex qui se marient, de mort,d'amis qui disparaissent,d'enterrement,de mensonge, de rupture,du fait de s'habiller sexy pour un enterrement, de filles qui mentent, ou encore du fait d'être seul et d'y trouver finalement du plaisir. Ajoutez à ces thèmes joyeusement bucoliques une voix grave des plus triste (sans savoir pourquoi j'ai toujours eu tendance à considérer les voix graves comme tragiques) une musique épurée parfois à l'extrême et je promet de vous filer un scooter si vous parvenez à écouter l'intégrale de l'œuvre sans vous cramer délibérément la cervelle.
Passant de la lo-fi la plus extrême et parfois à la limite de l'écoutable ("Sewn To The Sky"), à l'electro pop pour auditeurs sous Valium ("Wild Love") la carrière de Callahan est un hymne à la déprime perpétuelle constellé de chefs d'œuvre ("Stuck In The Mud" "Batyshpere" "Rock Bottom Riser" "Diamond Dancer" "Too many birds"...).
En soit un nouvel album de Bill Callahan est une bonne raison de continuer à vivre, pour preuve deux chefs d'œuvre extraits du dernier album sonnant d'ailleurs plus Lambchop que jamais.

Bill Callahan: Eid Ma Clack Shaw/Too Many Birds

dimanche 22 mars 2009

Yes Or No- François Virot (Clapping Music)



Bon je file le reste de mon mini brownie au chat et je m'y mets.

Découvert par le biais d'un ami musicien assurant sa première partie (au Frac de Reims review a venir) l'album de François Virot fut une excellente surprise. La voix rappelle ici le meilleur d'Animal Collective et l'instrumentation minimale de l'album (principalement de la guitare acoustique et des claquements de mains) donne à l'essemble un coté extrêmement simple et touchant. Impression confirmé par les quelques petites "erreurs" qui parsèment l'album comme quelques toussotements, un mot prononcé dans le studio...La méthode Libertines (tu prends ta guitare,tu joues) semble avoir trouvé ici un nouvel adepte: privilégier l'émotion à la perfection technique est toujours honorable,surtout lorsque l'on a du talent et de l'émotion à revendre. Chaque chanson est animée d'une vie propre et évoque tour à tour ou en même temps des images de soleil, d'avions en papier, de sable, de nuages de coton... Un album solaire à écouter en regardant le soleil se lever à travers la vitre du métro. Pour terminer est il besoin de rappeler qu'il s'agit d'un album sorti sur l'excellent label Clapping Music, label ayant déja sorti les albums de Ramona Cordova,Encre,Thee Stranded Horse... Je suis de ces gens qui ont une confiance aveugle dans les labels qu'ils aiment et à l'écoute de ce disque (pour la dixième fois) je me dis que j'ai finalement raison.

ps: à noter que je trouve la pochette parfaitement à l'image du disque: simple et
belle.

Not the one/ Cascade Kisses

Bealdo

samedi 21 mars 2009

Magma- Théâtre Sebastopol/ Lille. 10/03/09

L'idée de voir un concert de Magma m'a toujours semblé être une vaste blague puisque Magma s'est toujours apparenté dans mon esprit à ce groupe bizarre qu'écoutait mon cousin à l'âge où nos principales préoccupations était 1/ trouver des bonbons et les planquer dans un arbre pour les manger plus tard 2/ acheter des feux d'artifice et les planquer dans un arbre pour les faire exploser plus tard et 3/ éviter que nos parents trouvent notre planque dans un arbre. BREF je n'ai jamais pris Magma trop au sérieux mais l'idée d'aller voir le groupe en concert m'a parue séduisante sans trop savoir pourquoi.

Afin d'aborder le concert A. (je ne citerais jamais les noms complets des personnes de peur de nuire à leur intégrité) et moi décidons de nous saouler autant que possible conscient que l'heure et demie prévue risque d'être rude. Nous nous bourrons donc consciencieusement la gueule et nous nous retrouvons devant la salle cinq minutes avant l'ouverture des portes. A peine avons nous finis de monter les escaliers que nous regrettons amèrement de ne pas avoir achevé la dernière bouteille de bière. Installés dans des fauteuils de cinéma (il faut ici préciser que le concert à lieu dans un théâtre puisque Magma semble considéré comme une espèce d'institution occulte) nous observons le public pour constater que dans la rangée d'en face se trouvent sept types alignés pourtant tous EXACTEMENT le même t-shirt Magma rouge et blanc. Vient ensuite un sosie de Rick Wakeman, un débat hasardeux sur le lien entre les fans de rock progressif et les sandwich jambon-beurre,une statistique hasardeuse elle aussi sur le pourcentage de personnes parlant kobaïen dans la salle (estimé a 75% par un spécialiste) et enfin le début du concert.Encore à moitié raide j'attends de voir les forces de l'univers me tomber sur la tronche (NOTE AU LECTEUR : je n'étais pas bourré à ce point, il s'agit juste ici d'une mauvaise référence au nom de la dernière tournée) et au lieu de ça je me retrouve en plein meeting de la secte du soleil: lumières rouges partout et psalmodies du chanteur qui me fait curieusement penser à un baryton corse fan de Johnny Hallyday (cette impression est peu être due à sa veste en jean à manches coupées ceci dit). Pendant la première demie heure du concert je n'arrive pas à me concentrer sur un seul morceau et la seule chose qui m'intéresse est le nombre de personne qui périraient si le lustre du plafond venait à se détacher. Pour tout dire j'ai l'impression de me retrouver dans une forêt où des lutins sadiques viendraient me souffler un petit air de flute dans le cul et comme on peut s'y attendre, je n'aime pas ça, de plus j'ai la tronche comme une boule disco à cause de la bière.
Puis au fil du concert la chose commence à apparaitre plus cohérente et les morceaux plus prenants. Même sur des titres plus récentes comme "Zombies" le groupe semble meilleur,plus concentré. Beaucoup de morceaux d'"Attahk" et c'est honorable,je n'aime pas les groupes qui renient leur passé en se concentrant UNIQUEMENT sur le dernier album. Le reste est donc de très haute tenue même si je ne peux m'empêcher de rire à chaque fois que Christian Vander chante et cela pour une raison inexplicable. Une heure et demie plus tard le groupe quitte la scène puis revient rappelé par un public unanimement debout. "Kobaïa" donc et là un truc me tombe sur la tête (et ce n'était pas un bout du jambon beurre du mec au dessus de moi ni le lustre géant qui m'effrayais en début de concert): le riff de cette chanson est juste énorme soit un parfait mélange de musique expérimentale et du blues rock le plus crade. Un quart d'heure de bonheur intense puis le groupe se barre à nouveau (tous les concerts semblent marcher comme ça j'ai l'impression). Nouveau rappel dont je ne connais pas le titre (ayant écouté une seule fois dans ma vie "Mekanik Destrucktiv Kommando" et quelques morceaux d'"Attahk" il m'est difficile de connaitre le titre de tous les morceaux) mais tout aussi bon que le premier.
A la sortie tout le monde se jette sur le merchandising mais je n'ai aucune envie d'acheter une boucle de ceinture Magma à 45 euro aussi ahurissant que celui puisse paraitre, passons sur les dvd à plus de 40 euro et les cds encore plus cher qu'à La fnac. Christian Vander doit passer tellement de temps sur Kobaïa qu'il ne s'est pas rendu compte que sur Terre c'était la crise économique semble t'il. Autant aller boire une bière et se rendre à l'évidence que le simple fait d'aller voir Magma en concert me prouve que je ne serais JAMAIS cool ou considéré comme tel. En même temps je vis mieux en sachant ça....

Bealdo

vendredi 20 mars 2009

Animal Collective- L'aeronef/ Lille. 19/03/09

J'avais commencé un article puis le trouvant nul à chier je l'ai supprimé, je recommence donc...

Pas d'intro foireuse cette fois ci, le nombre de bières que j'ai pu boire pendant ce concert où à quel moment importe finalement peu avec du recul...
Procédons méthodiquement:

19h45: arrivée devant la salle et surprise quand aux nombre de spectateurs: pardonnez moi si je ne me tiens pas au courant mais je ne savais pas qu'Animal Collective était si populaire, dans mon esprit on parlait plutôt là d'un groupe relativement underground et expérimental. La simple notion de "musique expérimentale" exclue dans mon esprit une immense partie du public et là on se croirait à un concert de Yuksek. Je n'aime pas flipper aux concerts auquel je vais mais la vue du public me terrfie toujours: je n'ai visiblement aucun point commun avec ces gens. Sur ce coup là je m'en fous un peu puisque je suis venu accompagné.

20h ou à peu près: Début de la première partie qui me rappelle atrocement Hubert Michel . Fuite vers le bar pendant que la masse semble en transe, je n'aime pas les mouvements épileptiques des gens qui dansent, ça doit être ça. Je vais donc glander dehors, sur des canapés,au bar (bats toi pour une bière mon garçon !), bref un peu partout pourvu qu'il y ait suffisamment de distance entre moi et Mr "Je-fais-de-la-musique-avec-Windows-et-des-verres" (oui c'est simpliste,un peu méchant,gratuit et absolument pas constructif, nous sommes d'accord).

21h30: Animal collective entre sur la scène et, première surprise ils sont trois alors que le groupe est normalement composé de quatre personnes (je ne saurais cependant pas dire lequel manque)... Le concert commence avec un morceau du dernier album que je trouve assez atroce et le son n'arrange rien: la voix est surchargée d'écho (un peu pourri et pas toujours nécessaire d'ailleurs), la guitare est inaudible et les basses me donnent l'impression que je vais vomir mes intestins dans la seconde. Fin du morceau, je n'applaudis pas et je me dis que si tout le concert est ainsi ça risque d'être long. Enchainement sur "Leaf House" extrait de "Sung Tongs" ce qui me fait vite oublier la précédente tentative proto prog-house du groupe: j'ai en effet toujours pensé que cette chanson était l'une de leurs meilleures et le fait qu'ils aient décidé la jouer me fait presque oublier qu'il y à là beaucoup de trop de synthétiseurs et des basses toujours à un volume inhumain. Enchainement avec un morceau extrait de "Feels" (mais je ne suis pas sur) et le premier morceau est bien loin dans mon esprit. Décision de reculer quand même puisque je ne suis pas le seul à avoir l'impression que mon cœur fait de violents efforts pour sortir de mon thorax. Suite quelque peu mitigée puisque le son est résolument dégueulasse et que personne ne semble vouloir arranger ça, ainsi la phrase "j'ai l'impression que mes oreilles vont vomir" (M. copyright) résumera parfaitement la situation. Le groupe se casse,rappel avec "My Girls" (précision importante puisque c'est l'un des seuls morceaux que j'apprécie réellement sur le dernier album,que tout le monde adore sauf moi dirait on) dans une version même un peu meilleure que celle du disque et enfin "Banshee Beat" qui souffre cette fois ci de la comparaison inévitable avec la version enregistrée puisque le groupe semble coincé dans une interprétation très formelle de son titre. Merchandising pris d'assaut mais de toute façons les t-shirts sont ruineux (je suis pour les t-shirts à 10 euro,alors "ruineux" est un point de vue extrêmement personnel sur ce plan)et il n'y à pas de pressage vynil de "Feels" de "Sung Tongs" ni même de "Here Comes The Indian".
En sortant persiste cependant l'impression qu'on nous à un peu vendu du faux sur ce coup là: un concert d'electro déguisé ou quelque chose dans le genre mais il me semble qu'au vu de la qualité des albums (excepté le dernier qui est selon moi un magistral baissage de froc à l'intention grand public, du genre "musique expérimentale pour les masses": oui l'intention est honorable mais au final ça ne ressemble plus du tout à Animal Collective et ce n'est pas bien...) nous pouvions nous attendre à autre chose,moins carré peut être mais qui aurait gagné en émotion ou en spontanéité. Le groupe a choisit de se professionnaliser: je n'aime pas ça et finalement j'aurais préféré un concert entièrement improvisé,avec des musiciens déguisés en indiens à moitié à poil,plein de médicaments en poudre sur la tronche et des dépouilles d'ourson sur la tête.

Je vais retourner écouter Sunburned Hand Of The Man et oublier tout ça.

Bealdo

lundi 9 mars 2009

Le déhanché de Jonathan

Chez certaines personnes le son des mots "Jonathan" et "Richman" peut provoquer des réactions d'un fanatisme pouvant parraitre démesuré (bave au coins des lévres,tremblements incontrolés,tétons qui pointent,balbutiements ou énervement soudain, les symptomes sont trés nombreux et divers...). Cependant le but ici n'est pas de faire la biographie d'un musicien que j'apprécie énormément mais d'affirmer une qualité de ce dernier plus méconnue: en effet si de nombreuses personnes s'accordent pour le considérer comme un songwriter de génie peu de gens mentionent le talent certain de l'homme pour la danse.

que cette injustice soit ici réparée avec trois videés ou le talent de danseur de Jonathan éclate au grand jour: dans la première on peut voir un Jonathan jeune et en pleine forme exécuter un mouvement de danse aux environs d'1m40 qui ferait se retourner dans sa tombe Michael Jacskon s'il était mort, dans la seconde on peut constater que l'homme à vieilli mais qu'il possède toujours ce groove à ridiculiser n'importe quel excellent danseur sous extasy et enfin dans la troisième (oui il s'agit de la même chanson que dans la première chanson) Jonathan nous refait le coup du déhanché erotico-comique avec une dizaine d'année en plus, d'où la performance.







p.s: Après avoir visonné la première vidéo osez me dire que Gad Elmaleh n'a pas tout piqué à Jonathan Richman


Bealdo

vendredi 6 mars 2009

Pourquoi j'aime l'Allemagne

L'Allemagne comme le montre si bien cette vidéo est un pays débordant de noires merveilles.

N'ayant pas fait particulièrement attention aux paroles je ne pourrais pas dire de quoi parle cette chanson (dont je ne connais d'ailleurs ni le titre ni le nom du groupe qui l'interprète) mais en la regardant on comprend vite que l'important ne se situe pas au niveau des textes. Le visuel fera saliver tout amateur de bon goût et tout est réunit pour faire un carton : un fond façon spot publicitaire du club med au pire de la crise économique, une chanson exceptionnelle qui rendrait vert de jalousie Judas Priest et un groupe habillé à la pointe de la mode (soit la collection automne-hiver 87 de Babou). Ajoutez à cela une tension érotique à la limite du soutenable (ce dos tatoué du zombie d'Iron Maiden ! cette voix grave et sensuelle ! ce rythme enlevé et chaloupé qui donne envie de se rouler dans des draps de satin bercé par une douce brise marine !) et vous obtiendrez un chef d'oeuvre du vidéo-clip a coté duquel même ceux de Def Leppard font figure de monuments du bon goût !



Bealdo

mercredi 4 mars 2009

Hommage à Claude Mouchel

La Haute Normandie est décidément un monde à part... et je ne vois rien à rajouter à cela.



Bealdo

Le pire début de blog que l'on puisse imaginer

En effet je commence ce blog en réutilisant un vieil article (mais bon ces trucs là c'est un peu comme un vieux caleçon auquel on tient vraiment même si le dessin rigolo dessus est parti) et je poste une vidéo d'Eric Clapton: dans le genre underground on a connu mieux...

Je m'en explique

Je déteste Eric Clapton pour de nombreuses raisons mais les développer toutes ici serait trop long et exigerait toute une argumentation alambiqué sur POURQUOI Cream est le "power trio" le plus atrocement surestimé de toute l'histoire de la pop music ou encore que vouloir se taper la femme de Georges Harrison est une chose mais qu'écrire une chanson dessus en est une autre (la chanson "Layla" sommet dégoulinant considéré sérieusement par certaines personnes comme un chef d'oeuvre). Ainsi j'expliquerais ma haine pour Eric Clapton avec un argument franc,direct et ne nécéssitant pas de conaissances musicales particulières: je déteste son collier de barbe. Les types portant des colliers de barbe ne m'inspirent jamais confiance et encore moins quand ils se mettent à faire de la musique.

D'où cette vidéo, pour le plaisir des yeux et des oreilles. Un chef d'oeuvre de ridicule en quelque sorte:



Bealdo

Ceci n'est pas un nouvel article

Cet article est un vieil article que j'avais écrit sur mon idole d'enfance: Hervé Demon. Je le reposte donc car je l'aime beaucoup, que le blog sur lequel il se trouvait est aujourd'hui inactif et afin de rendre à nouveau hommage à Hervé.

Merci pour lui

Qui est Hervé Demon me direz vous ? Si vous ne me le dites pas c'est soit que vous le connaissez déjà ou que cela en vous intéresse absolument pas, dans ce cas je serais tenté de vous dire de ne pas lire la suite et d'aller vous faire foutre si le début ne vous a pas intéressé parce que ça va aller en empirant...Hervé Demon donc est un chanteur "pour enfants" bien que je trouve le terme réducteur car des chansons telles que "Doudou mon doudou" ,"Serre moi fort" ,"Mon papa" ou même"Marie indigo" s'adressent à tous de part leur portée universelle ! Si je parle ici d'Hervé Demon et pas de Pierre Bachelet c'est parce que j'ai eu l'immense privilège de le voir en concert alors que j'avais 5 ans et il faut bien l'avouer: je ne m'en suis jamais remis. Ha il fallait les voir ces enfants tenant à peine debout,la couche débordante et suspendus aux lèvres d'Hervé. Il distillait ses solos avec magie et classe, et crachait ses textes avec une énergie sauvage (même Yamantaka Eye aurait pris ce soir là une immense leçon,c'est dire) ! Que de magie, que de noirs miracles n'y a t'il pas eu cette soirée là. J'ai eu le privilège de le rencontrer après ce concert magique et, pétrifié par le génie en face de moi, droit dans ses Air Max et son jean délavé, je ne pus prononcer le moindre mot... Aujourd'hui Hervé Demon est toujours vivant après avoir failli mourir des suites d'une vilaine bronchite que son fils lui avait refilé: il écume toujours les scènes de France, jouant dans les crèches les plus mal famées ou personne , oui personne sauf lui, n'ose encore mettre les pieds. Hervé tel un Jonathan Richman moderne fonce droit devant, ne s'occupe pas de son avenir en vieux punk qu'il est. J'espère que ce message lui parviendra, Hervé je t'aime, personne avant toi ne m'avait fait comprendre autant de choses sur moi même avec des chansons désarmantes comme toi seul sait en composer. Qui d'autre que toi aurait pu composer cette chansons aussi fondamentale que "I Wanna be Your Dog" , l'hymne punk de ma génération: "Petit pain, j'ai faim" ? Amicalement Hervé, de tout cœur bonne route, le cœur de l'Amérique vit en toi et dans tes santiags.

son site ici (on peut y écouter des extraits de ses albums, je n'ai malheureusement aucun morceau complet disponible) .





Bealdo