lundi 11 mai 2009

J'ai vécu sept ans à Reims et maintenant j'en suis fier




Le futur de la pop se joue ici

comme quoi Reims n'est pas la pire ville de France (je l'ai toujours dit)

un article complet (avec peut être même une sorte d'interview ou le genre de trucs qu'on met dans un article quand on fait de la promo) au moment de la sortie de l'album (autrement dit quelque chose comme Aout, en attendant il y a des morceaux à écouter)

samedi 9 mai 2009

Une brève définition du "Fist Fucking musical"



Sonic Youth-The Eternal- Geffen/Universal 2009

Cet article est difficile à écrire et je ne dis pas ça pour frimer. Face à ce disque je me sent un peu comme un intrépide aventurier face à la face nord de l'Everest(ou sud ou n'importe quelle autre face en fait puisque ça reste une putain de montagne tout de même) et ce n'est pas parce que le disque est trop bon ou trop mauvais. Je suis tout simplement paralysé parce qu'il s'agit d'un disque de Sonic Youth et à partir de ce moment là une question essentielle semble se poser: faut il comparer cet album aux autres? C'est une interrogation que l'on peut d'ailleurs appliquer à tous les artistes : faut il juger le disque présent au vu de la carrière musicale du groupe (en cela "The Weirdness" des Stooges serait un album de merde tout simplement) ou considérer qu'un album s'inscrit dans une époque,sans trop de rapport avec le passé (en cela "The Weirdness" devient un album tout à fait valable) ? Cette question est purement rhétorique puisque je ne suis pas clairement partisan d'une réponse ou d'une autre. D'un coté "The Eternal" est peut être le plus mauvais disque de Sonic Youth à ce jour puisqu'il n'égale pas "Goo","Washing Machine","Daydream Nation" ou même "Murray Street" mais d'un autre c'est l'un des meilleurs albums de 2009. Le plus mauvais parce que le groupe semble s'auto parodier en donnant dans des larsens timides, des chansons relativement courtes (oui je suis désolé mais 6 minutes chez Sonic Youth c'est presque court) et presque formatées pour la radio. De la part d'un groupe que j'ai longtemps considéré comme parfaitement représentatif de l'expression "fist fucking musical" le disque est tout simplement décevant: le son est presque trop propre et le tempo pas assez rapide (ou pas assez plombé). C'est en somme le disque qu'aurait pu enregistrer les Ramones s'ils s'étaient soudain épris d'architecture et d'art contemporain. Cependant il s'agit du meilleur album de Sonic Youth parce qu'il ne faut pas déconner quand même: nous sommes en 2009 et la concurrence est tout de même relativement faiblarde. Le combat est déséquilibré et cela me rappelle le match Tyson/Lewis où Tyson s'était fait littéralement pulvériser (je me rappelle qu'à la fin du match une patate aurait semblé plus baisable que le pauvre Mike), je m'étais quand même levé à 4h30 du matin pour voir ce match à la con ceci dit (de même que je ferais sans problème quelques centaines de kilomètres pour aller voir Sonic Youth en concert). Je ferais ces putains de kilomètre car Sonic Youth reste un putain de groupe avec des putains de chansons et même dans ce dernier album on trouve des éclairs de génie comme le pont de "No Way", la chanson "Massage The History" ou "Calming The Snake" et d'autres trucs répartis sur l'ensemble de l'album qui en font finalement un album un peu plus qu'honorable que j'ai même fini par aimer. Si je peux y arriver vous aussi



ps: merci à M.

jeudi 7 mai 2009

Défaillance sexuelle-documentaire-mes goûts cinématographiques-baseball et boudin



A Complete History Of My Sexual Failures

Je dois l'avouer je n'attendais grand chose de ce film, à la base je devais même regarder Evil Dead avec le son coupé et les Beatles comme bande son (vous devriez essayer: avec le son coupé et l'album approprié un film prend une tout autre dimension, je me suis d'ailleurs promis de regarder le magicien d'Oz avec les Thirteen Floors Elevators par dessus mais je sais d'avance que c'est une chose que je ne ferais sans doute jamais puisque le magicien d'Oz me terrifie purement et simplement). Puis je me suis dis que les esprits ou n'importe quel type de revenants déchiquetés à la tronçonneuse pouvait finalement attendre un peu,d'autant plus que la bande annonce du documentaire dont il est ici question m'avait totalement convaincu. Je l'ai vu sans lire les différentes critiques tout simplement parce que lorsque j'aime un film et qu'il est descendu pire qu'un bombardier américain au dessus de la jungle vietnamienne je ne peux m'empêcher soit de culpabiliser ou de me dire que finalement mes gouts en cinéma sont tout simplement mauvais. par exemple j'ai adoré Synecdoque New York et à peine trois jours plus tard j'entendais à la radio des tonnes de journalistes raconter à quel point ce film était mauvais,prétentieux,mal foutu, nul à chier en somme.

Je ne sais pas si les films sont censés nous apprendre quelque chose mais en l'occurrence celui ci m' a appris que je n'étais pas seul. Pour résumer le réalisateur slash personnage principal vient de se faire jeter par sa copine et il réalise alors un documentaire afin de comprendre pourquoi toutes les filles qu'il a aimé l'ont brutalement jeté (Oui parce que vous savez le problème peut venir de VOUS). Pour certaines raisons qui m'apparaissent assez évidentes je compatis totalement avec ce type de plus là ou le documentaire aurait pu devenir un truc long,chiant et se lamentant sur le passé avec en prime des explications psychologiques de facteur (je n'ai rien contre les facteurs mais ce n'est tout simplement pas leur boulot) le réalisateur en fait un film drôle et finalement moins stupide qu'il n'en à l'air. Pour tout dire j'ai passé un meilleur moment en regardant ce documentaire qu'en allant voir le dernier film de Bertrand Tarvernier ("Dans la brume électrique") unanimement salué par les critiques cinéma comme le chef d'œuvre de 2009. Certes mes goûts sont parfois bizarres et je ne pense pas avoir suffisamment de culture cinématographique pour juger correctement de l'intérêt de ce dernier film mais il faudrait quand même arréter de se foutre de la gueule du monde s'il vous plait: le film à beau posséder les plus beaux plans d'usines fumantes existants (et Dieu sait que ce sont des plans que j'apprécie énormément)ça ne suffit pas pour faire un chef d'œuvre. Ajoutez à cela une espèce d'histoire bizarre sur la guerre de Sécession,des acteurs bourrés,une actrice qui avale un mégot de joint (véridique et je dois admettre que j'ai été assez impressionné par l'idée), du pole dancing en caravane,du boudin et du baseball (il y à une affiche vantant les mérites du boudin sur un terrain de baseball) et vous obtiendrez un film à mettre les cahiers du cinéma à genoux, tout tremblants d'émotion avec un peu de bave au coin des lèvres et le pantalon humide.

Sur ce, démerdez vous.