samedi 29 août 2009

Si quelqu'un a une putain d'idée de titre pour cet article qu'il le dise !



Pascal Comelade. A Freak Serenade. Because Music (2009)

J'ai rarement eu l'occasion de pouvoir proclamer mon amour pour Pascal Comelade ici. Pourtant des albums comme "Ragazzin' The Blues" ou "Danses Et Chants de Syldavie" font partis des disques que j'écoute régulièrement. Un nouvel album de Pascal Comelade est toujours une bonne nouvelle quoi que vous puissiez en pensez.Ici je dois dire que même si je trouve la pochette quelque part entre "très laide" et "purement dégueulasse" l'album n'en est (heureusement) pas le reflet.
Je suis vraiment une grosse bite quand il s'agit de chroniquer un disque encore plus lorsqu'il s'agit d'un disque d'un artiste que je respecte énormément. L'album s'ouvre sur une musique de cirque (paye ta référence à Faust pour le coup de la fanfare) qui se met à gentiment partir en couille pour finalement lancer la chanson titre. Un disque de Pascal Comelade est toujours extrêmement difficile à décrire car composé de tant d'influences si diverses (Satie, Faust, le jazz, les Cramps...) qu'on finit par s'y perdre et que ça ne voudrait finalement plus rien dire de les lister pour comparer. Pour parler par métaphore on pourrait dire que l'artiste compose des tangos de poche, tangos qui se dansent donc tout naturellement avec les pouces et qui te foutent un peu le moral en ruine (voir le très bel hommage au défunt chanteur des Cramps: "The Return Of Lux Interior The Magician"). Pour parler plus concrètement on pourra dire qu'on retrouve ici ce qui fait qu'on aime Pascal Comelade, soit: ses pianos jouets, ses compositions brillantes de simplicité, son sens de la mélodie, ses excellents musiciens et son don pour les reprises (il n'y en a qu'une seule ici mais une fois de plus elle est brillante: "Ramblin' Rose" version Mc5 mais un Mc5 moins gorgé d'acide qui aurait découvert l'accordéon avant la guitare supersonique). Je suis obligé de marquer une pause ici car je viens de me rendre compte que je n'ai jamais dit autant de bien d'un disque sur ce blog: ça ressemblerait presque à de la prostitution. Je tiens donc à le dire clairement: non je ne suis pas payé pour faire de la pub honteusement mensongère et suce boules pour servir les intérêts de gros patrons de maison de disque pleines de coke, de putes, d'armes (parfois, faut bien protéger son territoire) et d'hélicoptères (je me suis juré que si j'entrais un jour dans le business de la musique j'aurais un hélicoptère et qu'on ne pourrait pas transiger avec cette condition).
Un album de Pascal Comelade ça pourrait être un ensemble de boites à musiques avec sur chacune d'elles un dessin différent: on obtient finalement un puzzle bizarre mais cohérent ou tout se mélange et se tient de manière fragile et aussi un peu inexplicable.

et pour preuve deux morceaux (pas les plus joyeux mais c'est aussi ça qui est bien)dont un beau à chialer.

Pascal Comelade. Perque Vull / L'enterrament De Les Sardines

Merci à M.

mardi 25 août 2009

Non le garage rock ne vient pas de l'espace petit con

Austin, Texas semble être ma nouvelle obsession. En tout cas pour le moment... Une vidéo qui prouve que les mecs qui jouent dans un groupe garage savent quand même jouer de la guitare, qu'ils peuvent être moches ou avoir des lunettes de soleil cools. Bref que ce sont des êtres humains finalement...

lundi 24 août 2009

Buveurs de bières, jeux de mots, football et pochette de merde



The Strange Boys. And Girls Club (2009) In The Red Records

Autant être clair tout de suite ce n'est pas l'album qui va révolutionner deux mille neuf, qui va résoudre la crise au moyen orient, qui résoudra votre problème avec les filles (parce que oui on a TOUS un problème avec les filles) ou qui nous ramènera Robert Hue (voir Mike Brant). Les Strange Boys viennent d'Austin et dans une autre dimension je suis sur que cette information signifie quelque chose. Les Strange Boys sont un groupe dit de "garage rock". Les Strange Boys sont sur le meilleur label qui existe sur Terre et j'aime ça. De plus les Strange Boys font des jeux de mots à la con sur leur titre d'album (et j'aime également ça dois je dire). Après la pochette est pourrie mais vous savez personne n'est parfait et encore moins les gens d'Austin, Texas (hum...). Musicalement c'est finalement très classique mais aussi très bien foutu: mis à part le fait qu'au début l'auditeur à légèrement l'impression qu'un orang-outan tente d'insérer son pénis dans son appareil auditif tout va bien. Références garages classiques (Seeds, Chocolate Watchband, Billy Childish...), son 60's parfait, excursion en territoire semi country ("For Lack Of A Better Face"), dérapages semi punk ("Poem Party")... Le chanteur arrive à chanter comme Bob Dylan mais à condition que ce dernier se soit lui même fait une trachéotomie artificielle à l'aide d'une perceuse à mèche fine. Derrière la somme de références (rarement écrasantes et c'est une performance parce qu'on en connait énormément qui se sont pété la gueule pour moins que ça) on trouve des compositions soignées, relativement pop même ( écouter "No Way For A Slave To Behave" AVEC DES HARMONIES VOCALES BORDEL !),agréables (il y a deux ans je n'aurais jamais cru dire ça d'un disque sorti chez In The Red Records: ces putes se font commerciales maintenant mais parfois ce n'est pas plus mal ceci dit...) et surtout bien écrites. Sur "Heard You Wanna Beat Me Up" (et j'aime ce titre) on peut entendre les guitares serpenter (on pourrait même les comparer à des crotales, animal dont le nom m'a toujours fait pisser de rire à cause d'une bd de Rantanplan mais c'est une très longue histoire et vous ne pigeriez pas de toute façon parce que j'ai vraiment un sens de l'humour de merde) et il me semble que cela doit avoir un certain rapport avec le fait d'être d'Austin, Texas aussi (parce qu'il DOIT y avoir des serpents à Austin, Texas). Être d'Austin (Texas) semble laisser deux options à ses habitants: faire du garage-psyché (The 13th Floor Elevators pour les 60's, The Black Angels et The Strange Boys donc pour les années 2000) ou ne pas faire de musique (et peut être du coup regarder le football à la télé/ boire de la bière light/ jeter la dite boite de bière sur la télé une fois terminée/ avoir un chien gros, moche et sale/ avoir une femme grosse,moche et sale et avoir des enfants également gros, moches et sales). Être d'Austin, Texas ne doit pas être de tout repos tout compte fait...

ha oui et je l'ai déjà dit mais la pochette est vraiment pourrie, à croire que les graphistes n'existent pas dans le sud des États Unis (des gens sont payés pour faire des pochettes vous savez). Ceci dit ils sont jeunes donc ils sont un peu cons aussi (mais ils font quand même de la bonne musique alors leur q.i peut être égal à celui d'une palourde je m'en branle complètement).


The Strange Boys- They're Building The Death Camps / Heard You Wanna Beat Me Up

dimanche 23 août 2009

Bordel #

"The Visitor" de Jim O Rourke est enfin sortit. On peut en écouter deux minutes ici et c'est assez fantastique comme d'habitude. Un morceau: 38 minutes, pourquoi faire compliqué ? C'est vrai merde.

mercredi 19 août 2009

Fish & Chips, pois chiches et gros enculé

Je dois avouer que j'ai longtemps hésité entre écrire cet article et regarder "Le Masque De La Mort". Il faut dire que l'inscription "Il a vendu son âme pour se venger" sur le devant du dvd m'avait particulièrement interpellé et intéressé. Et puis au détour d'un site ont surgit les nouveaux albums de James Yorkston, Mi & L'au et Ducktails et sans cela il est évident que j'aurais passé ma journée et une bonne partie de ma soirée à regarder des films aux scénarios alambiqués (un tueur en série subit une mutation génétique et se transforme en bonhomme de neige lui même serial killer dans "Jack Frost" par exemple), au budget n'excédant pas les deux cent euros maximum et aux dialogues écrit par une huitre alcoolique entre deux shoots de tequila frappée. Je ne sais pas ce qui ce serait produit si j'avais emprunté cette voie (peut être le sens de ma vie en aurait il été bouleversé et j'aurais alors décidé de devenir réalisateur de films d'art et d'essai dans les pays est-européens) mais le fait est que j'ai finalement décidé de faire ce que je sais faire le mieux c'est à dire écouter de la musique. Je ne suis pas payé pour ça: je dois donc être complètement con pour me faire chier à écrire des lignes et des lignes pour expliquer en quoi tel album est intéressant , prenant ou passionnant dans le meilleur des cas. Le pire dans tout cela c'est que je crois que ça me plait...

James Yorkston & The Big Eyes Family Players. Folk Songs (2009). Domino Records



Pour faire simple et si cela ne dérange personne nous allons tout d'abord dire qu'il s'agit du nouvel album de James Yorkston dont il est ici question (il est hors de question que je me fasse chier dix secondes de plus à réécrire le nom du groupe). Si vous êtes d'attentifs lecteurs (et que vous n'avez pas grand chose à faire de ce fait) vous pourrez remarquer que la sortie de cet album avait été annoncée sur ce blog il y à un petit moment. Ainsi donc " Folk Songs" succède au superbe "The Year Of The Leopard" et c'est à chaque fois la même chose qui se produit avec James Yorkston: on écoute l'album dans son intégralité sans forcément trouver cela révolutionnaire puis une chanson se démarque au milieu de toutes les autres. On relance donc l'album et le petit miracle se produit: tout se tient merveilleusement et chaque chanson trouve sa place. Je suis obligé ici de marquer un temps d'arrêt dans cette chronique pour signaler que je ne comprends aucunement pourquoi l'acteur principal de "Nick cutter et les portes du temps" est aussi rougeaud, peut être a t'il un problème d'alcool? je vous laisse méditer là dessus...

Je demeure persuadé qu'un type qui se trouve dans le top myspace de David Thomas Broughton (nouvel album à paraitre bientôt) ne peut pas sortir un mauvais album et jusque là il s'avère que cette théorie n'a aucunement été démentie: l'album contient des instants de grâce (ce "Little Musgrave de 7 minutes, "Low Down In The Broom"...)et Yorkston montre une nouvelle fois sa maitrise assez exceptionnelle du songwritting. Un album de James Yorkston c'est un voyage triste au bord de la mer du nord à moitié bourré avec de la mauvaise bière. On se sent un peu comme un ourson qui aurait une furieuse envie de fish & chips et l'on s'attend à tout moment à croiser Donovan ou John Martyn au détour d'une allée humide. Et croyez moi ou non c'est assez agréable finalement.

James Yorkston- Mary Connaught & James O' Donnel / Low Down In The Broom

Avec tout ça je viens de me rendre compte que je n'ai pas dit un mot de la Route Du Rock. Non pas qu'il n'y ait rien à en dire mais je vais tacher de faire court puisque je suis déjà assez dépité par la qualité de ce que j'écris ce soir. En somme si vous avez l'occasion d'aller voir Bill Callahan et Grizzly Bear en concert et que pour une obscure raison vous n'y assistez pas vous méritez largement de vous faire jeter des boites de pois chiches dans la gueule en vous faisant traiter de gros enculé.

jeudi 6 août 2009

Comme un bébé dans une casserole



1110 kilomètres pour aller voir un concert, si ça c'est pas du fanatisme

Un clip

et puis ...

Smog. Look Now / The Only Mother (et en plus c'est de l'inédit et la deuxième est superbe).

La question est maintenant de savoir si deux mix différents de "Pet Sounds" sont totalement nécessaire pour un trajet en voiture de deux jours.

Bealdo

mercredi 5 août 2009

Il m'arrive de mollarder sur les trottoirs mais au fond je suis une fille de quatorze ans...


... et quand on me dit que, oui définitivement je vais pouvoir voir Bill Callahan en concert, hé bien je ne me contrôle plus. Avec en plus style pochette surprise Grizzly Bear et Andrew Bird hé bien là je suis presque prêt à manger du vomi. On m'a demandé facilement une petite dizaine de fois si j'allais à un festival cet été et j'ai invariablement répondu "non", maintenant je vais pouvoir répondre nonchalamment que oui je vais à La Route Du Rock voir Bill Callahan, Grizzly Bear et Andrew Bird et cela comme si tout était parfaitement normal. j'espère juste qu'il n'aura plus cette coupe de cheveux de merde...

Je voulais faire une playlist et puis finalement non, on verra bien demain





Bealdo

samedi 1 août 2009

LA CHASSE A L'OURS EST OUVERTE




et pour fêter cela, trois reprises pour chasser joyeusement l'ursidé dans nos vertes montagnes:

Dominique Grimaud- Variations sur You Got To Move
Arno- Back Door Man
Big Star- Femme Fatale


et puis ça faisait longtemps que je n'avais pas posté de playlist dont tout le monde se branle. Et puis si vous trouvez que ce n'est pas cohérent c'est vrai mais je vous emmerde.


Bealdo

Les chrétiens vont finir par me faire peur

Dans l'inconscient collectif un groupe de rock chrétien c'est un truc comme les Jonas Brothers: en gros un groupe en mousse suivant à la lettre les stricts principes catholiques.Je ferais, pour une fois, preuve de bon gout en évitant les blagues sur les enfants de chœur et les curés pour attaquer ici directement le sujet. En vrai un groupe avec des musiciens chrétien ça peut aussi faire du metal comme The Chariot. Je n'aime pas le metal ou plus exactement je n'aime PLUS le metal (puisqu'il fut une période ou Rammstein représentait pour moi la seule entité musicale cohérente et passionnante qui puisse exister) mais ça ne m'empêche pas pour autant de trouver certaines vidéos cools et encore plus quand le groupe se la joeu King Kong au pays de Michel Gondry. Et puis le groupe à vraiment un pur nom de merde dans la grande tradition du genre.

The Chariot "Daggers"

Bealdo