vendredi 20 novembre 2009

Grosjean comme...

Je dois dire que le net me déçoit beaucoup: comme expliqué dans l'article précédent je suis victime d'une conspiration assez honteuse et de ce fait mon accès à Internet est extrêmement limité. Jusque là rien de bien violent: je peux faire face à cette chose (j'ai presque été ENTRAINE pour ça). Le problème est qu'en deux semaines et demi de temps aucun connard n'a été foutu de sortir un seul album ACCEPTABLE (à mon sens en tout cas). Me jetant sur divers sites, blog et conneries tel un adolescent défoncé sur un paquet de Délichoc je me suis retrouvé un peu comme un con (ou "gros jean comme devant" comme dit ma maman, changé astucieusement un soir par moi même en "grosjean comme Sébastien", je ne me rappelle plus très bien de cette soirée, allez savoir pourquoi...) puisque sans rien ou presque.
Bon évidement je ne me ferais pas chier à poster un article si je n'avais rien à défendre, une cause perdue d'avance, un truc légèrement obscur qui mérite qu'on se batte un peu pour quoi.

Mulatu Astatke - New York, Addis, London (The Story Of Ethio Jazz1965-1975)



Je dois dire qu'écrire cet article me ravit puisque je n'ai jamais eu l'occasion de proclamer ici ma passion pour la musique éthiopienne. Écrire cet article me ravit donc mais je dois avouer que je ne sais foutrement pas quoi écrire, tout ça parce que je m'attendais à des sessions d'enregistrements particulières. Là on me recolle un best of dans les pattes. Les best of c'est bon pour le macdo, c'est comme l'huile de colza, Arlette Laguillier, Yann Moix, la Kro...ça ne sert à rien. Sauf dans le cas de Mulatu Astatke, la discographie du mec étant un peu difficile à suivre et relativement dispersée un best of peu DANS CE CAS PRÉCIS s'avérer utile. En plus quand, comme moi, on a fait le malin la veille avec des cocktails trop chers,trop sucrés et avec trop de rhum dedans ça aide de foutre un best of plutôt que de se faire chier à sélectionner les pistes. Et ça laisse les mains libres pour se faire un grand verre de jus de fruit, ce qui dans votre situation, ne peut être que salutaire.
On peut dire prosaïquement que Mulatu Astatke est à la musique ethiopienne ce qu'Elvis vu au rock& roll ou du moins je POURRAIS le dire si je considérais qu'Elvis valait quelque chose et que sa discographie avait une quelconque importance, je voulais surtout placer le terme "prosaïquement" à vrai dire. Donc Mulatu Astatke est mieux qu'Elvis et il n'est toujours pas mort en plus, pas vraiment le genre à exploser sur ses chiottes (c'est une théorie mais il faut savoir qu'Elvis à été rempli de bananes trop mures au potentiel explosif dangereusement élevé et que lors d'une violente diarrhée ça ne lui a pas laissé l'ombre d'une chance, ça ou se faire assassiner par la C.I.A...).

Pour résumer: cours consommer jeune fanatique!

Mulatu Astatke : Emnete / Girl From Addis Abada

jeudi 19 novembre 2009

Le service Internet d'Orange est un vaste complot contre ma gueule

Je ne devrais pas écrire d'article dans l'état dans lequel je suis actuellement mais le fait est qu'Orange s'acharne sur ma gueule me prive d'Internet à nouveau. Que je sois semi bourré ou non ne change rien donc. Et comme je n'ai pas le temps d'écouter quelque album que ce soit je vais, une fois de plus, proclamer ma passion immodérée pour David Thomas Broughton. Quatre vidéos donc dont deux inédites. Tout ça bien évidement dans des versions impeccables. C'est ici et que David Fenech se soit battu avec Calogero me semble un tout petit moins important qu'il y a dix minutes.

mercredi 4 novembre 2009

"Dj Medhi elle est plutôt bonne"



Puisque ça faisait longtemps que je n'avais pas posté de semi playlist dont tout le monde se fout j'ai décidé de me rattraper.

Arch Woodman - You could'nt be anyone (Parce que c'est pas loin du sublime, que ça tourne en boucle dans ma tête et qu'il m'a filé un fly à la route du rock)

Nancy Sinatra & Lee Hazelwood - Paris Summer (Parce que tout cela est tellement instrumentalisé que ça en vire presque à l'obscène: des cordes, des instruments à vent de toute sorte de tous les cotés et au final une chanson comme beaucoup peuvent toujours se toucher pour en écrire une du même genre)

Pascal Comelade - Russian Roulette (soit 7 minutes de pur bonheur plein de jouets comme même les fils Sarkozy n'avaient pas quand ils étaient petits)

Palace Brothers - Cellar Song (histoire de marteler comme un enfant sourd que Bonnie Prince Billy est un génie et que personne n'a le droit de dire le contraire après avoir entendu ça)

dimanche 1 novembre 2009

La bonne nouvelle du jour..

... mais pas pour moi malheureusement. Ceci dit si vous avez l'occasion d'y aller et que pour une obscure raison vous ne le faites pas je me considère en droit de vous injuriez copieusement, et ce en faisant preuve d'une originalité perverse et diabolique à chaque fois renouvelée, ainsi qu'une bonne partie des membres de votre famille plus ou moins proche et aimée et ce pour des générations entières puisque j'éduquerais mes enfants dans la haine indéfectible des vôtres pour votre inexcusable absence à un concert aussi rare que sans aucun doute grandiose.

Sinon je peux toujours m'arranger pour que vous vous fassiez bouffer par des coyotes comme Taylor Mitchell




on écoute ici

Pourquoi la Manche peut faire un tombeau acceptable

Comme je viens de récupérer le net on peut dire que je suis chaud. C'est donc remonté a bloc par peu de sommeil, du café et des restes de THC dans le sang que je voulais m'attaquer à la chronique du nouveau Heavy Trash (soit le side project de Jon Spencer et du mec de Speedball Baby) malheureusement je dois dire que le disque me laisse un peu froid. Je vois où les mecs veulent en venir mais je n'arrive pas à rentrer dans l'album. Pourtant il y a dans cet album de bonnes chansons ("Bumble Bee", "Isolation"), un instrumental chaud du slip ("Pimento", oui c'est un peu facile, en tout cas c'est ce que je me suis dit) et d'autres trucs acceptables. Mais ça ne prend pas. Ou pas avec moi en tout cas. Ça ne prend d'autant pas que j'ai redécouvert un artiste dont l'album m'obsède depuis maintenant plus de deux jours (et je veux dire par là que je dois en être a plus d'une dizaine d'écoute consécutives de l'album).



My Kappa Roots: The House Of St Colme Burnt Down / Fife Kills (2008)

My Kappa Roots a donc un peu compris tout ce qu'il fallait faire pour se retrouver sur ce blog: faire de longues chansons mélancoliques à la guitare avec une voix plutôt grave et endormie et des petits trucs expérimentaux au milieu. Signé sur l'excellent (mais pas foutu de faire un site internet actif) label anglo-irlandais Fife Kills (Rob St John, The Wee Rogue, Eagleowl, The Great Bear...) My Kappa Roots fait un peu penser à un Bill Callahan qui aurait fumé trop d'herbe (attention: ceci est une remarque POSITIVE) et serait subitement devenu irlandais. J'ai une théorie comme quoi l'Irlande va finir par sauver le folk (après il y a tout un développement sur la musique traditionnelle, la pluie, les grenouilles et les bières mais je suis trop lucide pour faire ça maintenant)et j'y crois de plus en plus. En plus d'être roux (ce qui n'est pas un avantage, tout le monde le sait)et d'avoir une descente plutôt impressionnante (ce qui est à la fois un avantage et un inconvénient) les irlandais semblent avoir un certain talent pour le folk (ATTENTION je ne parle pas ici du folk TRADITIONNEL irlandais qui se rapproche, à mon sens, plus d'un instrument de torture auditive qu'autre chose) qui se confirme au fur et à mesure qu'on découvre les albums de jeunes artistes. My Kappa Roots c'est un peu la juste combinaison de Smog (pour la voix) et Thee,Stranded Horse (pour le coté lent, jouant sur les silences de la musique). La majeure partie des chansons donnent envie de mourir noyé dans la Manche après s'être copieusement tronché la gueule à grand renfort de Guiness (oui c'est un cliché extrêmement galvaudé et j'en ai bien conscience) et j'aime ça. Les autres donnent envie de dormir paisiblement mais vous ne pouvez pas parce que vous êtes triste et c'est un sentiment presque agréable. L'album se finit presque joyeusement dans une évocation du festival de Dour qui donne finalement envie de se retrouver gelé par la pluie dans un ciré ridicule (ce qui est presque un pléonasme mais j'ai récemment découvert que certains cirés pouvaient être cools). Je dois ajouter à cela que le titre de l'album et la pochette me plaisent énormément mais cela ne constitue en aucun cas un argument valable pour défendre un groupe et j'en suis totalement conscient. Le mieux est toujours d'écouter finalement (et de ne pas m'accuser si vous déprimez après puisque je vous avais prévenu).

My Kappa Roots : Home-Coming / A Night Full Of Reverse Birds