jeudi 28 janvier 2010

Dents sur pivots et Donner Party

Om + Lichens @ Le Grand Mix, Tourcoing 24 /01 /10

Peu de gens sont à la fois vos compagnons de boisson et vos compagnons de défonce. Je sais en tout cas que j'ai tendance à séparer drastiquement les deux mais L. , en plus d'être ma meilleure amie, remplit ces deux fonctions. C'est donc avec L. que je suis allé voir le concert de Om puisque la majorité de mes amis trouveraient dégradant de commencer à se pourrir la tronche aux environs de 17h pour aller voir un concert de drone / doom metal / stoner / psyché. Pas L., et c'est peut être pour cela que c'est ma meilleure amie si on y réfléchit. En plus de tout ça il faut noter que L. et moi sommes fantastiquement drôles étant bourrés ou défoncés comme des bêtes (quoi que puissent en penser certaines personnes ayant étés victimes de notre sens de l'humour ravageur) QUOI QU'IL EN SOIT j'arrive vers 17h chez elle et après avoir préparé notre arsenal de guerre on fonce vers le Grand Mix. Le trajet en métro est long et pas particulièrement funky excepté un bref passage avec des cadeaux carrés (que je ne développerais pas plus ici, je suis déjà suffisamment considéré comme une personne haïssable et immonde pour en rajouter).

Arrivés devant la salle les festivités commencent et j'ai l'impression d'offusquer les gens à la caisse en jetant un billet sur le comptoir avec désinvolture. Je tombe dans une phase parano et, arrivé dans la salle, je me mets à penser que toutes les personnes présentes sont racistes. S'ensuit une série de blagues à pisser de rire sur les briquets et le concept de "Lichens en acoustique" (je suis conscient que dit comme ça c'est n'est pas particulièrement DRÔLE mais sur le moment je peux assurer que ça l'était à 200 %) . Entre les deux concerts je suis déjà passablement arraché et j'insiste lourdement auprès du vigile pour qu'il refasse le tampon qu'il m'a posé sur la main: en effet celui ci manque d'encre et je suis alors persuadé qu'il va s'effacer et que jamais je ne pourrais foutre à nouveau les pieds dans cette salle. Heureusement il (le vigile) accepte de m'en refaire "un vrai" (selon ses propres termes) sur le poignet. Rassuré je rentre à nouveau dans la salle et le concert de Om commence. Le son n'est pas terrible au début et puis cela s'améliore: les basses et la batterie commencent à me matraquer le crane et je me sens comme la Pologne le 1er Septembre 1939. L'ensemble fait penser à Sun O))) mais aussi aux Stooges de Fun House pour le coté transe et ligne de basse monstrueuse. J'ai l'impression qu'on va me dévisser les dents une par une pour les monter sur pivots. Au bout d'un moment ma mâchoire me semble plus stable et je dis à L. que je me sens dangereusement sobre. On sort donc s'achever le cerveau en balançant des blagues sur les maisons de campagne, le terroir et ce genre de merde.
Le concert fini on chope le métro avec une faim de Donner Party . Cette fois ci le trajet semble beaucoup plus court entre débats sur les Gremlins, la judaïté de Steven Spielberg et sur les t shirts humoristiques. On finit par manger assez de frites pour étouffer un buffle (tache difficile vu notre état mais que nous accomplirons néanmoins avec brio: je demeure persuadé qu'acheter de quoi se nourrir quand on est complétement défoncé et affamé est l'une des taches les plus ardues qu'ils soient,c'est presque aussi difficile que de gagner au Scrabble contre un vieux pour vous donner une idée puisque les vieux sont des MONSTRES du Scrabble il faut bien le dire) et regarder un film qui restera dans les annales pour des raisons trop longues à expliquer ici. Je vais me coucher aux environs de 4h30 en méditant sur le fait que les vieux sont étrangement semblables aux bébés et cela me donne envie de ne jamais être vieux. Je suppose que je dois être normal en quelque sorte

ps: merci à Damien et R.I.P Howard Zinn

samedi 16 janvier 2010

Bonnes adresses de bar à putes, Robert Hue sous acide et fanfare



Quand on fait une dissertation les premières lignes correspondent à ce qu'on appelle une accroche et je me suis toujours dit que c'était une pression énorme: il faut ,dès le début, choper le lecteur par les cheveux et ne pas le lâcher (sauf si ce dernier porte une perruque, c'est évident, dans ce cas il faut trouver un autre point d'ancrage)histoire de L'INTÉRESSER, de faire en sorte qu'il soit sensible aux conneries que l'on va invariablement débiter sur plusieurs pages. C'est une chance que je n'ai pas à faire une dissertation à chaque fois que je poste un article.

Sans transition aucune (je suis un dangereux malade: je ne respecte aucune convention de la langue française, regarde un peu comment j'écris tout ce qui me passe par la tête sans souci de cohérence aucun) le sujet sera, comme je l'ai annoncé dans l'article juste en dessous, le nouvel album d'Adam Green à la pochette très gigolo. Enfin gigolo moyen en fait, le Adam à surtout l'air un peu bourré (il a le regard légèrement hébété et brillant que donne le mauvais whisky en général mais peut être qu'il était juste un peu crevé, son chat venait de faire une fugue en emportant les Frosties ou je ne sais quoi) et se tient un peu comme un chimpanzé qui apprendrait à marcher. Reste que le coté noir et blanc ajouté au titre en rose fluo façon néon de bar à putes (cf "L'accroche Cœur" à Reims pour l'application pratique) donne un coté "ouhou monsieur vous voulez passer un peu de temps avec moi ?" indéniable à l'ensemble. Tout cela est évidement futile puisque tout le monde s'était sans doute déjà fait la remarque. L'important donc, comme pour tous les albums en fait, c'est les chansons. Alors oui il y a des chansons, il y en a même 14 et elles durent toutes moins de trois minutes. Là on peut se dire "oh tu as vu Adam Green à fait un album avec 14 chansons qui durent toutes moins de trois minutes" ou alors "putain mais où ce con essaye d'en venir ? Je comprends rien à son article de merde, faites moi pendre cette salope lubrique mais distrayante par les orteils et peignez lui la tête en bleu après lui avoir pissé dessus". (dans le premier cas je répondrais que c'est bien vous suivez pas mal et c'est tout à votre honneur). 14 chansons courtes donc qui rappellent le premier album (pour le coté lo fi) mais en mieux écrit et en plus cohérent (pour le coté "c'est mon sixième album je commence à comprendre comment ça se passe"). Cohérent même si ça part un peu dans tous les sens quand même (" Oh Shucks": un truc punk bizarrement foutu un peu comme les Libertines de "Arbeit Macht Frei" / "Lockout": du faux funk avec trompettes mariachi, oui dit comme ça c'est aussi terrifiant que Robert Hue sous acide mais Adam parvient à sauver le truc avec classe). On passe d'un registre à l'autre sans soucis et tout tient miraculeusement debout un peu comme un château de cartes fait par un enfant autiste. On pense ici beaucoup à Jonathan Richman (et c'est un compliment) mais avec un coté un peu plus bancal façon "ouais bah j'étais bourré hier et on a fait ça avec des potes, faut que je repose les voix parce qu'à un moment on m'entends dégueuler dans une poubelle". Et puis il y a toujours ces petits moment de grâce qui ne tiennent pas à grand chose mais qu'on retrouve partout dans la discographie du mec, l'illustration en deux chansons ci dessous.

Adam Green: Cigarettes Burns Forever / Boss Inside

ps: oui il est bien question de fanfare dans le titre mais c'était juste pour appâter le client.

dimanche 10 janvier 2010

"C'était bien ce que vous faisiez au début du morceau, c'était quoi ? heu on s'accordait. Ha ? Bah c'était bien quand même."


Parfois je suis fasciné par ma capacité à raconter des trucs sans avoir rien à dire. Faute d'actualité brulante (je n'ai pas pu récupérer le dernier Shearwater, la chronique du dernier Midlake peut attendre et celle d'Adam Green ne saurait tarder mais mon cerveau est légèrement engourdi et je n'ai AUCUNE envie de m'amuser à argumenter sur pourquoi cet album est cool, mieux que l'avant dernier mais moins bien que le deuxième etc) j'ai juste envie de poster deux titres extraits de la daytrotter session de Timber Timbre. Premièrement je me suis rendu compte que je n'avais pas assez parlé de disque ici même (je devrais d'ailleurs me faire arrêter et molester pour ça tellement ce dernier est bon) et deuxièmement la session Daytrotter est vraiment classe et le son nickel (oui ça peut sembler un peu court comme argument et j'en ai bien conscience mais il suffit d'écouter pour se rendre compte que je ne dis pas de conneries, d'ailleurs je dis rarement des conneries même si je n'accorde pas une très grande importance au son en général mais là vraiment c'est frappant, enfin vous devriez vraiment écoutez parce que je ne suis pas très bon pour décrire ce genre de trucs).

Ha et puis si des gens on du temps à perdre en lisant mes inepties sans doute auront ils le temps d'en lire d'autres ici; En plus des concours seront organisés pour gagner des saucisses, si ça c'est pas vendeur comme concept.

Timber Timbre: Trouble Come Knocking / Demon Host .

dimanche 3 janvier 2010

I'm my own dream team


et je vais sauver myspace, rien que ça.

C'est mon premier article de 2010 et il s'agit de faire les choses correctement. Pas de résolutions cette année puisque , soyons réaliste, je ne les tiens jamais. A part peut être arrêter les cigarettes et reprendre sérieusement ma collection de livres pour enfants en souvenir d'un temps pas si lointain (18 ans c'est assez court finalement puisque je n'ai pas tant de souvenirs que ça et la plupart sont traumatisants) où je faisais caca sous moi et que cela ne contraignait nullement le déroulement de mes journées.

J'ai lu hier que le manque de sommeil augmentait le risque de dépression et finalement c'est assez vrai puisque c'est sur les coups de 5 heures du matin que l'axe du mal je-veux-crever-ma-vie-est-affreuse / les-partiels-c'est-dans-deux-jours-et-c'est-un-douteux-euphémisme-de-dire-que-je-suis-dans-la-merde a commencé à fonctionner plein régime.

AINSI DONC il suffit de regarder en haut a droite de cette page pour apercevoir, oh miracle, une courte liste de liens myspace. Il y en a 5 et ils seront renouvelés régulièrement. Je ne sais pas si je me ferais chier à commenter à chaque fois, en 2010 j'essayerais d'être moins feignasse. En attendant Il y a My broken elbow (projet lo-fi avec la classe, des reprises de trucs douteux qui deviennent presque lumineux et des enfants armés), Spasmodic Joy (et écoute donc Geoff Mendelson, son double. Elliott Smith rencontre Sufjan Stevens, ça intéresse quelqu'un ?), Tall Paul Grundy (ou comment les anglais vont sauver la scène folk lilloise), Grey honey (ou comment les parisiens peuvent faire de la bonne musique et pas forcément du garage rock merdique chanté en français) et The Weather Station (idéal pour comater gentiment sous la neige ou se balader dans une forêt gelée en jetant des cailloux sur les ours qui passent par là).