mardi 6 avril 2010

Islande (à nouveau) * une démonstartion de logique pure * Eric Zemmour* Tracto-pelle

J'ai récemment fait un constat intéressant: l'intérieur de mon crane ressemble à l'Islande c'est à dire vide au milieu et entouré de trucs à la périphérie. Et pour une fois ce n'est pas due à mes habitudes toxiques. Je suppose que ça doit faire partie d'un cycle: les gens auxquels vous tenez vous déçoivent puis vous ignorent sciemment jusqu'à ce que vous n'ayez plus l'impression d'avoir réellement existé ou signifié quelque chose pour eux et vous laissent avec le crane vide sans savoir quoi faire.
Comme je suis quelqu'un de logique j'adapte ce que j'écoute à ce que je ressent sur le moment. Et depuis deux semaines je n'écoute quasiment plus que l'album live de Bill Callahan

Bill Callahan. Rough Travel For A Rare Thing. Drag City

Il me semble ne pas avoir besoin de rappeler que Bill Callahan représente pour moi une sorte d'Everest musical. Ce live en est une preuve flagrante. Et même si (comme précisé dans l'article sur les White Stripes) je ne suis pas un fanatique des live quand il est question de Bill Callahan les règles sont différentes. Et cela parce que Bill Callahan est un être supérieur (un peu comme les animaux au sommet de la chaine alimentaire, personne ne veut emmerder un tigre blanc vous savez), capable d'écrire des chansons aussi belles et tristes que "Say Valley Maker", "Prince alone in the studio", "Golden"... Dans mon esprit la beauté et la tristesse sont fortement liées, peut être un peu trop d'ailleurs, et Bill Callahan a donc écrit quelque unes des plus belles chansons au monde (cqfd). J'ai énormément de mal à écrire cet article puisque j'ai vu Bill Callahan en concert à deux occasions: l'été dernier à la route du rock (et il s'agit, peut être tristement, d'un des plus beaux moments de ma vie) et au Grand Mix il y a quelques mois (et il s'agit d'un des moments les plus déprimants de ma vie, je suis sorti de la salle en priant pour me faire renverser par un tracto-pelle). Pour certaines raisons je n'arrive pas à mettre des mots sur ces moments et je ne veux sans doute pas le faire non plus. Toujours est il que ce disque est un excellent moyen de juger de l'excellence du groupe qui accompagne Bill Callahan (quand on est au sommet de la chaine alimentaire on chasse avec des alliés du même calibre). Je me souviens qu'à la route du rock tout le groupe avait l'air de s'emmerder plus qu'Eric zemmour à un meeting féministe (au passage, message personnel: "Crève Eric !") et pourtant tous les membres ont été parfaits. Logiquement ils sont aussi impeccables et servent à merveille les chansons puisées un peu partout dans la discographie de Smog (puisqu'on trouve des chansons de "A River Ain't Too much To Love", de "Supper" ou de "Wild Love"). Du coup des trucs comme "Say Valley Maker" deviennent encore plus beaux et tristes qu'ils ne le sont déjà et c'est parfait en un sens.
Comme Firefox déconne, pas de photo de pochette mais personne ne rate rien puisqu'il s'agit juste d'un dessin moche d'un tronc de bois coupé. Je m'interroge sur la signification de ce truc depuis deux semaines mais personne n'est obligé d'être aussi maniaque que moi (ça vaut même mieux pour vous).


Bill Callahan: Diamond Dancer / Say Valley Maker

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