lundi 28 décembre 2009

Catapulte

Je n'aime pas me relire, je trouve ça plutôt auto complaisant et comment pourrais je faire pour me détester si je me mets à apprécier ce que j'écris ? Cependant j'ai remarqué une chose: il fut un temps où j'étais presque drôle (dans ma conception des choses, il le faut le noter puisque je suis le genre de personne à connaitre plus d'une dizaine de blagues avec des pingouins dedans. ATTENTION: si VOUS connaissez plus de cinq blagues avec des pingouins dedans il faut sérieusement commencer à vous inquiéter légèrement de votre état de santé). Maintenant je suis juste déprimé et je fume de l'herbe en regardant des films censés me faire rire qui ne me laissent qu'un vague souvenir (ou me dépriment encore plus) ou en écoutant du folk aussi joyeux qu'un enterrement collectif un jour de pluie. Les documentaires animaliers me donnent presque envie de mourir et je mets à discuter avec une fille par sms qui écrit comme une adolescente pré pubère et, comme si ce n'était pas suffisamment déprimant comme cela, parsème tous ses messages de "lol" et autre "^^". Voila pour le passage humiliant et dégradant de l'article. "Minabilité" n'existe pas selon les dictionnaires mais si cela existait j'atteindrais un niveau plutôt conséquent dans ce domaine. Je vais finir par me retrouver complètement bourré devant des enfants de douze ans pour leur expliquer que la vie est merdique (et que par conséquent la leur le sera aussi puisqu'il n'y a AUCUNE raison que ces petits cons ne bouffent pas leur lot de saloperies), que les gens que vous aimez vous laissent tomber les uns après les autres, qu'ils devront s'éloigner de ces personnes par moments pour éviter de se cramer le cerveau (et s'ils veulent éviter de se retrouver au fond d'une cave sordide à renifler de la colle liquide bon marché dans un sac Lidl) parce que leur simple vue leur donnera l'impression qu'un sadique leur enfonce des clous rouillés dans la gorge et dans le cœur ET PAR CELA délaver toutes leur illusions enfantines (personne ne devient vraiment cosmonaute vous savez) si tout cela continue.

Comme il me reste un semblant d'estime pour l'intégrité de mon corps j'essaye de me sauver la vie en écoutant de la musique (oui on en est là) et l'album de Coconut Records est un premier pansement sur une plaie saignante en ce qui me concerne.

Coconut Records / Davy. Young Baby Records. 2009



Certes l'album date de Janvier mais je ne l'écoute vraiment que maintenant et c'est peut être pour le mieux finalement.

Je hais Jason Schwartzman: il est riche, beau, très bon acteur, possède un coté déprimé et charmant à la fois que je lui envierais éternellement, a des amis géniaux beaux et riches comme lui et comme si ça ne suffisait pas ce con (dans ma famille traiter quelqu'un de "con" n'est pas forcément péjoratif: le terme peut s'employer même quand quelqu'un fait quelque chose de réussi ou de drôle. Exemple: le chat pense vous attaquer par surprise en se planquant derrière la chaise alors que vous l'avez vu il y à déjà dix minutes, il vous saute dans les jambes quand vous passez à proximité de ladite chaise et vous allez raconter ce fait hautement banal a votre frère en disant: "putain le chat m'a refait le coup de la chaise, il m'a sauté en plein dans les jambes ce con là". bref...) est plutôt bon musicien. Sans être hautement révolutionnaire, ni grandiose le deuxième album de son groupe (au nom pourri, j'ai au moins ça contre lui: franchement "Davy", quel nom de merde! Si un nommé Davy lit cet article je suis désolé pour lui mais oui tu as vraiment un nom à la con, je ne t'en blâme aucunement mais c'est un fait.)est plutôt bon. Forcément c'est triste par moment (sinon je ne l'écouterais pas, soyons logique et cohérent de temps en temps) mais l'ensemble est plutôt joyeux et respire un certain optimisme. C'est surprenant mais j'avais presque oublié que la guitare folk et les pianos jouets pouvaient servir à faire des chansons qui ne vous donnent pas envie de vous pendre avec une ceinture (marron puisque c'est un fait universellement reconnu que ce sont les plus dangereuses, ou en tout cas cela devrait être attesté au plus vite par le communauté scientifique) à une poignée de porte. Pour tout dire ça sent un peu l'album style "je me suis fait larguer par une fille, elle a piétiné ce qui restait de mon cœur mais maintenant je vais mieux" mais ça me rassure de voir et d'entendre des gens souffrir avec moi. C'est peut être sadique dans un sens mais je m'en fout totalement.

Coconut Records: Microphone / Is The Sound Okay ?

jeudi 24 décembre 2009

Dans la vie ya pas que Noël, la philosophie et les études ya aussi les jeux de tir sur Internet, les jeux à gratter et le porno.



C'est Noël, la fête tout ça tout ça. Sauf que je n'aime pas vraiment Noël: le repas dure trop longtemps, les gens de votre famille avec lesquels vous avez très peu de contact durant l'année se sentent obliger de vous parler et cela plus ou moins longtemps selon leur taux d'alcoolémie, d'expérimenter au niveau culinaire avec souvent un résultat entre le "foireux" et le "on en a bouffé deux fourchettes on a gerbé", vos grands parents constatent que vous grandissez à grand renfort de "oooooh mais il a grandi" ou "qu'est ce qu'il est grand maintenant quand même"(en effet mais c'est peut être EUX qui se tassent aussi) et se mettent à vous posez des questions embarrassantes du style "elle va bien la fille avec qui tu étais la dernière fois ?" alors que vous ne vous en êtes toujours pas remis. Ajoutez à cela que vous passerez l'essentiel du repas à essayer de balancer des bouts de pain dans les verres des gens à table, attendrez des heures avant de recevoir des cadeaux dont vous savez DÉJÀ ce qu'ils contiennent et enfin que vous n'arriverez pas à dormir avant 4 heures du matin parce que votre oncle bourré ronfle.

AINSI le meilleur moyen de sauver son réveillon est encore de se coller un casque sur les oreilles et écouter les disques les plus barbares qui vous tombent sous la main (oui faut arrêter avec l'esprit de Noël: l'amour, la fraternité tout ça c'est des conneries, place au sexe violent, au sacrifice injustifié d'animaux domestiques et à la consommation abusive de cocaïne). "Marre du pinard, cette année jme la mets au sky" ce genre quoi.

Du coup ici deux enregistrements d'enfants possédés (je ne déconne pas, le disque s'appelle "Okkulte Stimmen: Trance, speech and direct voices") et un exorcisme pratiqué sur une certaine Annaliese Michel en Allemagne aux environs de 1976.

Voice from possessed children, January 1978

Possessed Children, February 1978

Exorcism carried out on Annaliese Michel

mercredi 23 décembre 2009

04h23


Maintenant 04h24...

Fall Of Saigon / So Long

Lisa Germano / Candy

The Delano Orchestra / And Now She's Gone

Maintenant 04h26

...

elle se reconnaitra

"J'ai les yeux pleins de brouillard, jsent la fumée, je sent l'alcool"

Un pareil article devait arriver, c'est une sorte de classique inévitable: je veux ici parler de l'article "j'ai des penchants musicaux honteux a priori mais qui sont en réalité totalement défendables" qu'on trouve à peu prêt partout. Ici donc nous allons parler de ... Joe Dassin.




Oui je sais ça fait frémir: on pense choucroute, costumes blancs qui brulent la rétine quand on les fixe plus de vingt secondes, Julien Clerc, Balladur, le pâté... enfin ce genre de conneries dans le style ce que la France à fait de pire. Toujours est il que Joe Dassin a enregistré en 1966 un album qu'on pourrait qualifier de tuerie si le niveau littéraire sur ce blog était aussi bas. En gros pour résumer un peu le disque Joe est tout paumé à New York, il se fait lourder, il se bourre la gueule comme un connard (en ce sens il me devient tout de suite plus sympathique), fume pire qu'une usine chinoise et écrit des chansons énormes. Ça passe par tous les stades: de l'errance avec déprime dans la ville et les transports en commun (encore une chose qui me le rend sympathique: je ne connais rien de plus déprimant qu'un train quand on vient sobrement de se faire foutre à la porte) aux différentes tentatives de réactivation de soi même (parce qu'être un zombie qui gave tout le monde ou qui chercher à éviter au maximum tout contact humain devient pesant au bout d'un moment tout de même). Tout ça dans un style jazz / folk complètement classe et à des années lumières des daubes pseudo symphonico-émouvantes qu'il fera plus tard. Si j'étais d'humeur tatillonne (notez ce que j'avais dit plus haut à propos du niveau littéraire) je pourrais dire que deux chansons sont relativement dispensables mais c'est Noël alors j'ai décidé d'être magnanime: j'ai déjà énormément de mal avec le chant en français alors me faire aimer plus de trois chansons du même album de pop française c'est un putain d'exploit digne de l'invention de la course en sac par un enfant tronc (enfin ça aurait été un pur exploit SI les enfants troncs avaient inventé la course en sac mais je crains que cette discipline n'ait pas de créateur clairement référencé en tant que tel).

Deux chansons en anglais donc (faut pas déconner quand même)

Joe Dassin : Kathy Cruel / Sometime Lovin

lundi 21 décembre 2009

Je ne sais pas faire de putain de best of !



Puisque tout le monde le fait cet article sera (oh surprise) une sorte de best of 2009. Histoire de finir l'année avec des albums sublimes pas assez (ou pas du tout) évoqués ici. C'est pas ça qui va m'aider à réviser pour mes partiels mais je dois dire que pour l'instant je m'en branle un peu vu que la perspective de mon dix neuvième anniversaire me déprime au plus haut point.

En vrac donc:

Bill Callahan / I wish I were an eagle.

Album sublime, une seule chanson traine un peu en dessous des autres mais ça reste du putain de haut niveau, pire que Tyson Callahan allume toute la concurrence en leur arrachant les deux oreilles. Pour le reste, respect éternel. Clôture sublime de l'album en neuf minutes (Faith/Void) d'une simplicité extrême et désarmante. Tu peux toujours essayer Bill fera toujours mieux.

Grizzly Bear / Veckatimest

Je déteste les gens qui qualifient un disque de "planant", ça fait tellement années 70 genre "waaah man je plane trop là". On dira donc qu'on a là un album comateux, beau et triste en même temps. Là aussi une conclusion parfaite avec "Foreground" ou la beauté de la simplicité.

The Jim Jones Revue / Jim Jones Revue + Here To Save Your Soul

Deux disque dans la tronche pour le prix d'un. Histoire de renouer avec mon passé garage sauvage aussi. Little Richards à la tronçonneuse accouplé sauvagement et à même le sol( par derrière sans protection bien entendu et avec un peu de gravier si possible) avec le british beat le plus sauvage (The Birds,The Attack ou les Creation quand ils s'y mettent à mort) les deux albums enfoncent les tympans à coup de marteau piqueur en forme de piano boogie.

Atlas Sound / Logos

Retour au comateux désespéré. De la lumière vive et blanche de tous les cotés, tout ça dans du formol bleu. Oui c'est incompréhensible. Inexplicablement beau en tout cas (et comme c'est bientôt Noël une petite session de rattrapage pour ceux qui seraient un peu congelés du lobe ici=). L'e.p promo sortit un peu après est du même niveau. Inutile de dire donc qu'il vaut mieux se jeter dessus comme un pigeon affamé sur un chesseburger oublié.

Chris Garneau / El Radio

Plus complet et instrumentalisé le deuxième album de Chris Garneau tape en douceur là ou ça fait mal. C'est mélancolique, ça en fait parfois des petites caisses mais tout se tient et à part une ballade dispensable ("Home Town Girls") on tient un truc presque parfait. Ça ne fait pas très pro d'écrire aussi peu sur un album que j'aime autant mais comme le Grizzly Bear j'ai énormément de mal à écrire là dessus pour certaines raisons indépendantes de ma volonté.

Emeralds / What Happened

Un disque de l'espace intérieur. L'après troisième guerre mondiale avec des truc en métal qui bougent de tous les cotés (un peu façon Guerre des Mondes ce genre de merde) presque au ralenti mais avec précision. A écouteur seul au casque et aussi raide qu'un ministre de l'intérieur.

Pink Mountaintops / Outside Love

Dans le genre "je veux tes amis" les Pink Mountaintops tapent le haut niveau: du featuring avec Godspeed You Black Emperor, Bonnie Prince Billy et d'autres du même genre. Après "Axis Of Evol" puant l'acide lysergique à plein nez on se tape l'album de la gueule de bois semi comateuse gerbante du lendemain. Mais comme ce n'est pas à VOUS que ça arrive vous y trouvez un certain plaisir.

Tom Waits / Glitter and Doom

J'avoue avoir détesté à la première écoute: Mr Waits se prenant un peu pour un ogre et ses musiciens se croyant parfois dans Kool & The Gang. Et puis sans savoir pourquoi on relance et on tombe sur le medley (rien que d'écrire le mot ça fait froid dans le dos et pourtant...) qui ouvre le disque "Lucinda / Ain't Going Down" et on se prend un tronc d'arbre dans la gueule. Quelques trucs mal adaptés (je ne lui pardonne toujours pas ce qu'il a fait à "Such A Scream") mais à coté de ça il y à "Singapore", "Get behind The mule" ou encore "Make it rain" et c'est le genre de trucs qui suffit des fois.

Timber Timbre / Timber Timbre

Du folk bizarre et plus sombre que le trou du cul d'un cheval (je viens de remarquer que le niveau de vulgarité atteint ici diminue sensiblement, je me dois donc de relever la barre par moment) enregistré dans une cabane toute pourrie. Rempli de moments de grâce, le son s'avérant finalement grandiose et sans déchet. On a l'impression d'entendre le bois pourrir, la mousse envahir lentement les arbres et la nuit glaciale tomber sur la forêt.

En vrac en plus: Bibio (Ambivalence Avenue), Jogger (This Great Pressure),Why ? (Eskimo Snow), The Delano Orchestra (Will Anyone Else Leave Me ?), Sufjan Stevens (The BQE), Au Revoir Simone (Still Night, Still Light) Simon Finn (Rat laughs, mice sings) et tous les autres trucs dont j'ai pu parler ici.

et puis mini cadeau soit deux titres de la réédition du chef d'œuvre de Spiritualized (Ladies and Gentlemen We're floattng In space) et un extrait de l'album (instrumental, il ne s'est pas trop fait chier quand même) de Noël de Jason Lytle (le petit mec de Grandaddy, notez le double jeu de mots):

Spiritualized: Ladies And Gentleman We Are Floatting In Space / Broken Heart

Jason Lytle: Last conversation in waltz time

dimanche 20 décembre 2009

Culturellement overbooké



"Max et les Maximonstres" c'est un peu le bouquin en tête de mon top 5 d'enfance (avec donc "Bonsoir Lune", "Le voyage d'Oregon", "Teuteu et Zeuzeu" et "Mitch") bien que les positions dans ce classement varient régulièrement. Dire ça maintenant évidement fait un peu con vu que c'est un peu de bon ton mais je n'en ai strictement rien à foutre. C'est aussi le film que je veux voir depuis des mois et j'ai même dit à E. que je flippais juste avant d'entrer dans la salle. Et puis finalement c'est le film qui entre direct dans mon top 5 cinéma de 2009. J'aimais déjà la b.o (surtout pour la reprise quasi parfaite de Daniel Johnston alors que je n'aime pas trop Daniel Johnston en temps normal)et puis finalement le film m'a tué (oui c'est plat, très con et peu argumenté mais je n'en ai rien à branler puisque c'est toujours VOTRE problème si vous ne l'avez pas vu). S'il n'y avait pas eu les deux gamines devant avec leur cheveux en l'air à cause de l'électricité statique et le fait que Carol soit doublé par l'acteur principal des Sopranos je crois que j'aurais pu chialer comme un con mais j'ai pour une fois fait preuve de dignité et de courage d'autant plus que j'y suis allé accompagné. Je vais donc retourner le voir pour chialer tout seul. En sortant du cinéma il neigeait.

mardi 15 décembre 2009

I'LL BE BACK... (soon)




... et avec des disques, des trucs oubliés et des tas d'autres trucs en forme de chaussette radioactive sur un réacteur nucléaire. En attendant réfléchissez au meilleur moyen de coller une branlée à une mouette, je vous assure que ça vous occupera. Mes doigts sont en train de gentiment se transformer en Mr Freeze peu appétissants alors je crois que je vais m'arrêter là pour le moment, c'est à vous dégouter de faire des blagues de merde tout ça.

Et puis ça avant Noël ça me semble pas mal.

vendredi 20 novembre 2009

Grosjean comme...

Je dois dire que le net me déçoit beaucoup: comme expliqué dans l'article précédent je suis victime d'une conspiration assez honteuse et de ce fait mon accès à Internet est extrêmement limité. Jusque là rien de bien violent: je peux faire face à cette chose (j'ai presque été ENTRAINE pour ça). Le problème est qu'en deux semaines et demi de temps aucun connard n'a été foutu de sortir un seul album ACCEPTABLE (à mon sens en tout cas). Me jetant sur divers sites, blog et conneries tel un adolescent défoncé sur un paquet de Délichoc je me suis retrouvé un peu comme un con (ou "gros jean comme devant" comme dit ma maman, changé astucieusement un soir par moi même en "grosjean comme Sébastien", je ne me rappelle plus très bien de cette soirée, allez savoir pourquoi...) puisque sans rien ou presque.
Bon évidement je ne me ferais pas chier à poster un article si je n'avais rien à défendre, une cause perdue d'avance, un truc légèrement obscur qui mérite qu'on se batte un peu pour quoi.

Mulatu Astatke - New York, Addis, London (The Story Of Ethio Jazz1965-1975)



Je dois dire qu'écrire cet article me ravit puisque je n'ai jamais eu l'occasion de proclamer ici ma passion pour la musique éthiopienne. Écrire cet article me ravit donc mais je dois avouer que je ne sais foutrement pas quoi écrire, tout ça parce que je m'attendais à des sessions d'enregistrements particulières. Là on me recolle un best of dans les pattes. Les best of c'est bon pour le macdo, c'est comme l'huile de colza, Arlette Laguillier, Yann Moix, la Kro...ça ne sert à rien. Sauf dans le cas de Mulatu Astatke, la discographie du mec étant un peu difficile à suivre et relativement dispersée un best of peu DANS CE CAS PRÉCIS s'avérer utile. En plus quand, comme moi, on a fait le malin la veille avec des cocktails trop chers,trop sucrés et avec trop de rhum dedans ça aide de foutre un best of plutôt que de se faire chier à sélectionner les pistes. Et ça laisse les mains libres pour se faire un grand verre de jus de fruit, ce qui dans votre situation, ne peut être que salutaire.
On peut dire prosaïquement que Mulatu Astatke est à la musique ethiopienne ce qu'Elvis vu au rock& roll ou du moins je POURRAIS le dire si je considérais qu'Elvis valait quelque chose et que sa discographie avait une quelconque importance, je voulais surtout placer le terme "prosaïquement" à vrai dire. Donc Mulatu Astatke est mieux qu'Elvis et il n'est toujours pas mort en plus, pas vraiment le genre à exploser sur ses chiottes (c'est une théorie mais il faut savoir qu'Elvis à été rempli de bananes trop mures au potentiel explosif dangereusement élevé et que lors d'une violente diarrhée ça ne lui a pas laissé l'ombre d'une chance, ça ou se faire assassiner par la C.I.A...).

Pour résumer: cours consommer jeune fanatique!

Mulatu Astatke : Emnete / Girl From Addis Abada

jeudi 19 novembre 2009

Le service Internet d'Orange est un vaste complot contre ma gueule

Je ne devrais pas écrire d'article dans l'état dans lequel je suis actuellement mais le fait est qu'Orange s'acharne sur ma gueule me prive d'Internet à nouveau. Que je sois semi bourré ou non ne change rien donc. Et comme je n'ai pas le temps d'écouter quelque album que ce soit je vais, une fois de plus, proclamer ma passion immodérée pour David Thomas Broughton. Quatre vidéos donc dont deux inédites. Tout ça bien évidement dans des versions impeccables. C'est ici et que David Fenech se soit battu avec Calogero me semble un tout petit moins important qu'il y a dix minutes.

mercredi 4 novembre 2009

"Dj Medhi elle est plutôt bonne"



Puisque ça faisait longtemps que je n'avais pas posté de semi playlist dont tout le monde se fout j'ai décidé de me rattraper.

Arch Woodman - You could'nt be anyone (Parce que c'est pas loin du sublime, que ça tourne en boucle dans ma tête et qu'il m'a filé un fly à la route du rock)

Nancy Sinatra & Lee Hazelwood - Paris Summer (Parce que tout cela est tellement instrumentalisé que ça en vire presque à l'obscène: des cordes, des instruments à vent de toute sorte de tous les cotés et au final une chanson comme beaucoup peuvent toujours se toucher pour en écrire une du même genre)

Pascal Comelade - Russian Roulette (soit 7 minutes de pur bonheur plein de jouets comme même les fils Sarkozy n'avaient pas quand ils étaient petits)

Palace Brothers - Cellar Song (histoire de marteler comme un enfant sourd que Bonnie Prince Billy est un génie et que personne n'a le droit de dire le contraire après avoir entendu ça)

dimanche 1 novembre 2009

La bonne nouvelle du jour..

... mais pas pour moi malheureusement. Ceci dit si vous avez l'occasion d'y aller et que pour une obscure raison vous ne le faites pas je me considère en droit de vous injuriez copieusement, et ce en faisant preuve d'une originalité perverse et diabolique à chaque fois renouvelée, ainsi qu'une bonne partie des membres de votre famille plus ou moins proche et aimée et ce pour des générations entières puisque j'éduquerais mes enfants dans la haine indéfectible des vôtres pour votre inexcusable absence à un concert aussi rare que sans aucun doute grandiose.

Sinon je peux toujours m'arranger pour que vous vous fassiez bouffer par des coyotes comme Taylor Mitchell




on écoute ici

Pourquoi la Manche peut faire un tombeau acceptable

Comme je viens de récupérer le net on peut dire que je suis chaud. C'est donc remonté a bloc par peu de sommeil, du café et des restes de THC dans le sang que je voulais m'attaquer à la chronique du nouveau Heavy Trash (soit le side project de Jon Spencer et du mec de Speedball Baby) malheureusement je dois dire que le disque me laisse un peu froid. Je vois où les mecs veulent en venir mais je n'arrive pas à rentrer dans l'album. Pourtant il y a dans cet album de bonnes chansons ("Bumble Bee", "Isolation"), un instrumental chaud du slip ("Pimento", oui c'est un peu facile, en tout cas c'est ce que je me suis dit) et d'autres trucs acceptables. Mais ça ne prend pas. Ou pas avec moi en tout cas. Ça ne prend d'autant pas que j'ai redécouvert un artiste dont l'album m'obsède depuis maintenant plus de deux jours (et je veux dire par là que je dois en être a plus d'une dizaine d'écoute consécutives de l'album).



My Kappa Roots: The House Of St Colme Burnt Down / Fife Kills (2008)

My Kappa Roots a donc un peu compris tout ce qu'il fallait faire pour se retrouver sur ce blog: faire de longues chansons mélancoliques à la guitare avec une voix plutôt grave et endormie et des petits trucs expérimentaux au milieu. Signé sur l'excellent (mais pas foutu de faire un site internet actif) label anglo-irlandais Fife Kills (Rob St John, The Wee Rogue, Eagleowl, The Great Bear...) My Kappa Roots fait un peu penser à un Bill Callahan qui aurait fumé trop d'herbe (attention: ceci est une remarque POSITIVE) et serait subitement devenu irlandais. J'ai une théorie comme quoi l'Irlande va finir par sauver le folk (après il y a tout un développement sur la musique traditionnelle, la pluie, les grenouilles et les bières mais je suis trop lucide pour faire ça maintenant)et j'y crois de plus en plus. En plus d'être roux (ce qui n'est pas un avantage, tout le monde le sait)et d'avoir une descente plutôt impressionnante (ce qui est à la fois un avantage et un inconvénient) les irlandais semblent avoir un certain talent pour le folk (ATTENTION je ne parle pas ici du folk TRADITIONNEL irlandais qui se rapproche, à mon sens, plus d'un instrument de torture auditive qu'autre chose) qui se confirme au fur et à mesure qu'on découvre les albums de jeunes artistes. My Kappa Roots c'est un peu la juste combinaison de Smog (pour la voix) et Thee,Stranded Horse (pour le coté lent, jouant sur les silences de la musique). La majeure partie des chansons donnent envie de mourir noyé dans la Manche après s'être copieusement tronché la gueule à grand renfort de Guiness (oui c'est un cliché extrêmement galvaudé et j'en ai bien conscience) et j'aime ça. Les autres donnent envie de dormir paisiblement mais vous ne pouvez pas parce que vous êtes triste et c'est un sentiment presque agréable. L'album se finit presque joyeusement dans une évocation du festival de Dour qui donne finalement envie de se retrouver gelé par la pluie dans un ciré ridicule (ce qui est presque un pléonasme mais j'ai récemment découvert que certains cirés pouvaient être cools). Je dois ajouter à cela que le titre de l'album et la pochette me plaisent énormément mais cela ne constitue en aucun cas un argument valable pour défendre un groupe et j'en suis totalement conscient. Le mieux est toujours d'écouter finalement (et de ne pas m'accuser si vous déprimez après puisque je vous avais prévenu).

My Kappa Roots : Home-Coming / A Night Full Of Reverse Birds

samedi 31 octobre 2009

Souvenirs traumatisants d'Halloween

Après avoir viré sans ménagement une petite dizaine de gosses habillés de noir avec des masques plus ou moins réussis de crocodiles, squelettes ou sorcières j'ai fini par constater que ce jour était un peu particulier. En effet dégager du pas de ma porte un gosse arborant un masque de diable qui essaye de bombarder ladite porte a coup d'œuf n'est pas un évènement suffisamment récurrent de mon existence (ce petit con tenterait de faire ça tous les jours ça me dérangerait peut être moins il me semble)pour me faire considérer ce jour comme "normal".
C'est donc Halloween et cela ne signifie plus pour rien pour moi depuis l'age de 10 ans soit ce soir terrible ou je me suis retrouvé devant une porte avec un masque (assez réussi et effrayant d'ailleurs) de squelette phosphorescent, une faux en plastique à la main et une sorte de cape noire immense incapable de prononcer un simple mot. Pour finir j'ai collé un coup de faux dans la tronche du type et me suis barré en courant. Après un gosse a cru que le trou due à la trachéotomie de ma maman faisait partit de son déguisement et j'ai failli me battre avec lui. C'était, à bien y réfléchir, une soirée assez atroce et je pense que c'est pour ça que je me sens toujours un peu mal au moment d'Halloween.
Ceci dit Halloween c'est aussi le parfait moment pour moi pour ressortir des titres extraits de la b.o italienne de "L'étrange Noël de Mr. Jack". Certes le film a depuis été récupéré par les filles de 15 ans aspirantes gothiques/marginales mais il n'en demeure pas moins que cette b.o est assez fantastique. En italien donc parce que l'italien se marie parfaitement aux accordéons et harmoniums (et puis la fin de "Povero Jack me fait toujours exulter sans savoir pourquoi, c'est dramatique et profond tout ça). Il y a du Kurt Weil dans les compositions de Danny Elfmann et c'est plus que louable. En plus on peut ressortir tout cela au moment de Noël si besoin est.

Et donc...

The Nightmare Before Christmas (it. version) Questo è Halloween / L'ossessione di Jack / Povero Jack

mercredi 28 octobre 2009

CECI N EST PAS UN MESSAGE D EXCUSE !

Parce que tout de même je ne m'abaisserais pas à ce niveau. Ceci dit Orange a décidé que je n'étais pas assez cool pour pouvoir profiter du wi-fi chez moi et je me retrouve donc à balancer des messages signalant que 1) non je ne suis pas mort même si personne ne me l'a demandé 2) oui j'ai plein de trucs à chroniquer et ça s'accumule et 3) ne plus avoir Internet pousse à faire des choses que vous ne feriez JAMAIS en temps normal comme faire des playlist ayant pour thème la civilisation (comprendre principalement la ville mais aussi des trucs qui ÉVOQUENT la civilisation, c'est plutôt pointu), la préhistoire, les voitures, la plage, les prénoms féminins, les filles dans des voitures, les villes que personne ne connait et ce genre de conneries. De là a ce que je réalise un cours métrage en animation intitulé "Bataille de vieilles" il n'y a pas loin...

Et puis l'album solo de Julian Casablancas n'est pas bon à mon sens: faut pas déconner avec Oscar Wilde, on touche à un truc qui dépasse un peu tout ce qu'un groupe pourrait faire en termes de musique là. Donc te la péter en Oscar Wilde qui se serait gavé de néons roses fluo et de Blondie c'est pas forcément une bonne idée. Pour moi il y a des choses auxquelles on en devrait pas avoir le droit de toucher avec des grosses mains pleines de fric, de mauvais gout assumé et de producteurs pourris. Moi je vais retourner écouter l'e.p bonus d'Atlas Sound (qui est quelque part entre "très bon" et "excellent" ) et continuer mes playlist à partir de photos.

mercredi 21 octobre 2009

Tel le Roi Heenok ma mise en marché est de haute gamme.



Pour faire court (parce que j'ai salement envie de me la péter tout de même donc je préfère faire court) Pascal Comelade a publié sur sa fan page facebook (si vous possédez une page Facebook et que vous n'êtes toujours pas "fan" de Pascal Comelae c'est un peu le bon moment pour le devenir soit dit en passant) une sélection de chronique de son nouvel album et il s'avère que la première de la liste est la mienne. Je dois donc m'avouer extrêmement touché (oui je suis humain, c'est un peu un choc pour moi: dans une vie parfaite j'aurais aimé être un espèce de robot futuriste amateur de cookie Subway et de grenouilles rarissimes) et satisfait. Et finalement je dois avouer que cela compte beaucoup pour moi qu'un artiste dont j'admire le travail puisse trouver un peu d'intérêt à ce que je peux écrire ici. Comme il est dit dans le titre ma mise en marché est donc dorénavant de haute gamme et cela grâce à Pascal Comelade. Ceci est donc mon premier (et j'espère seul) passage d'auto satisfaction totale et il se termine ici. Je peux maintenant redevenir nihiliste, insultant, vulgaire et feignant.

Sans aucune idée de transition logique (parce que je n'ai pas d'inspiration et que mon frère qui se croit noir depuis le début de l'année écoute "Get Back" de Ludacris à fond à approximativement 5 mètres de moi) j'ai vu "Fish Tank" et cela malgré un trailer absolument dégueulasse et le fait que j'avais complètement zappé "Red Road" (film précédent d'Adrea Arnold) lors de sa sortie il y a quelque chose comme deux ans. Bizarrement "Fish Tank" est un des seuls films présentés au festival de Cannes que j'avais envie de voir. Et j'avais raison finalement. Je n'avais pas lu l'avis de Glaviot sur le film et c'est sans doute pour le mieux (j'avais l'impression de déjà savoir que le film allait me plaire et j'avais donc peur que lire l'avis d'un autre influence ma vision du film). Donc oui je me suis grillé juste avant, négligeant une règle que j'applique souvent ici qui est de faire durer un peu le suspense sur mon avis histoire de maintenir un peu le lecteur attentif (toute cette merde est contrôlée vous savez). Il y a dans "Fish Tank" beaucoup de Ken Loach mais avec de la poésie en plus: en attendant donc de devenir un robot j'ai tout de même été touché par une scène de pèche au poisson (A LA MAIN !)sur fond d'usine et de coucher de soleil, par une scène de danse dans le noir avec la lumière des lampadaires et une tapisserie façon Miami cheap et en général par l'ensemble du film. A rajouter à cela un plan plus que sublime de jeté d'enfant dans l'eau justifiant à lui seul le visionage du film (j'avoue ne pas avoir pu m'empêcher de rire comme un con). Je n'aime pas dire du bien des acteurs (et je ne sais pas pourquoi) mais là il me faut un peu m'incliner puisqu'ils sont tous excellents, aucun ne surjoue quoi que ce soit et le film malgré l'atmosphère triste de l'ensemble ne tombe pas dans le pathos social à deux balles. Par moments il est difficile de ne pas se sentir aussi paumé que le personnage principal tant l'interprétation est juste. Je ne me bourre peut être pas la gueule au cidre bon marché, je ne suis pas un fanatique de hip hop et je ne porte plus de jogging depuis mes douze ans et pourtant je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que par moments ma vie ressemblait un peu à ça sans le coté ma mère est alcoolique et écoute du reggae et ma petite soeur fume des clopes en se maquillant comme une grosse teupu avec ses copines mais pour l'aspect déprime dans une ville toute grise avec personne (ou presque) a voir, rien a foutre a part se pourrir la tronche pour avoir l'air de faire quelque chose et ce genre de merde. Si vous habitez le nord de la France ce film est fait pour vous en fait.

mercredi 14 octobre 2009

Déceptions, James Brown dans de la sauce andalouse, crêpes et Mauranne reprenant Nougaro



J'ai l'impression que mon estomac essaye de s'auto-digérer et c'est une sensation très peu agréable en fait. En plus ça empêche de boire du café (sous peine de se retrouver avec une sorte de crampe et de déclencher de violents mouvements pouvant à long terme vous faire vomir avec une surprenante violence par rapport à la quantité).
Internent m'afflige chaque jour un peu plus: d'un coté un blog où le mec à l'impression d'avoir fait la trouvaille du siècle avec les Remains (sur que les Nuggets c'est underground au possible et qu'après ça tu es quelque chose comme "super calé" sur la garage psyché des années soixante...) et de l'autre Sacha Grey qui annonce quasiment en direct qu'elle se fait prendre en levrette. Au milieu de tout ça une grande partie de mes artistes contemporains préférés semble prendre un malin plaisir à me chier sur la gueule: Lisa Germano et son album hautement dégueulasse après le chef d'œuvre "Lulabby For Liquid Pig", Sufjan Stevens qui repart dans ses délires expérimentaux et donnant au passage envie de lui carrer sa clarinette dans le cul, Gary Higgins qui fait un album tout simplement pourri et Daniel Johnston qui en fait autant, Six Organs Of Admittance qui ne ressemble plus à rien.. bref cette année est une putain d'hécatombe. Et puis les surprises surviennent là ou finalement je ne les attendais pas trop: Bibio, James Yorkston et maintenant The Heavy.

The Heavy- The House That Dirt Build. Counter Records/ Ninjatune (2009)

Intro en forme de film d'horreur puis tout explose dans un espèce de bordel façon Mc5 tout juste sortit du garage ("Oh No!Not You again!") et qui aurait ensuite bouffé James Brown avec de la sauce andalouse ("How You Like Me Now?") . Références à Screamin Jay Hawkins sur "Sixteen" (la voix, le piano, ce rythme en forme de marche funéraire diabolique), soul classe avec "Short Change Hero" (le riff, les chœurs, le woodblock )... Les anglais ne sont pas des gens particulièrement funky (non pitié ne me parler pas des Stone Roses !) c'est un fait, pourtant The Heavy est un groupe anglais et pourtant cet album est blindé jusqu'à la gueule de grooves monstrueux. Il fut un temps ou pour l'adolescent déboussolé que j'étais (maintenant je suis un jeune adulte paumé, la différence est subtile) le mélange garage/ soul représentait le pinacle musical. Si cet album était sortit à cet époque il serait devenu mon préféré. The Heavy n'est pas du tout une pale copie des Noisettes déjà parce qu'il y a un noir dans chaque groupe ce qui nous amène à une sorte de 50/50 mais surtout parce que The Heavy ne cherche pas à pomper les Bellrays pour le servir à un public plus jeune. Ces mecs ont écouté des tonnes de trucs différents: de la deep soul, du reggae (oui il y a un titre semi reggae nommé "Cause For Alarm" sur l'album et je dois dire que je l'aime bien), du punk, du jazz... On trouvait déjà un peu tout ça sur l'album précédent mais on avait un peu l'impression d'une pâte a crêpe pleine de grumeaux, pas mal sous certains aspects mais un peu lourde et imbouffable sur le long terme. Ici tout n'est pas parfait: "Love like that" et "stuck" sont deux exemples de chansons chiantes qui n'ont rien a foutre là (un peu comme un mec à poil sur un terrain de foot... même si je déteste le foot et que voir le staff sécurité plaquer un type tout nu me fait toujours marrer mais bref... cet exemple visait a signifier que ces deux chansons pourraient sans problème ne pas figurer sur l'album), d'autant plus qu'entre les deux se trouve "What You want me to do ?" titre rappelant un peu Black Sabbath par son riff et ce coté plombé cher aux amateurs de rock lourd et défoncé. Si tout cela ne vous suffit pas vous pouvez directement vous jeter sur "Mauranne reprend Nougaro" tel une bande de bébés affamés sur un bol de purée puisqu'il n'y a plus rien à espérer pour vous... Et puis il y a un clip cool, un autre avec une momie et un dernier façon fête foraine

The Heavy: Oh No! Not You Again ! / Short Change Hero

samedi 10 octobre 2009

... Et le septième jour Satan inventa les dimanches et les buches de Noël



Je ne prétends pas être original en disant que je déteste les dimanches. Tout le monde déteste les dimanches. Je ne sais pas si je déteste ce dimanche encore plus que les autres ou tout autant. Je hais les dimanches autant que les canards, c'est dire. Le problème c'est que contrairement aux canards je ne peux pas jeter du pain aux dimanches en hurlant des conneries quand je suis bourré (ce qui exorcise un peu ma terreur de ces saloperies de volatiles). Le dimanche on se fait chier, donc le dimanche on écoute de la musique beaucoup plus que les autres jours parce qu'il faut bien remplir la journée et se donner un peu l'impression d'avoir fait quelque chose.
Ce qui donc amène (par un chemin un peu tortueux je l'avoue)au disque de Leopold Skin: Leopold Skin and The Blue House Dandelion.

Leopold Skin - Leopold Skin And The Blue House Dandelions (2009). Kutu Folk Records.

C'est le deuxième disque du Kutu folk que je chronique ici et j'imagine que cela ne peut pas être une totale coïncidence. Bien que le disque soit sortit en Mars il correspond très bien à l'automne (le folk "traditionnel" me fait souvent penser à l'automne, c'est comme ça) et c'est donc un peu ce dont vos dimanche ont besoin en ce moment. Il y a des bouts de Bob Dylan, de Johnny Cash ou de Neil Young dans Leopold Skin. Des bouts de textes déprimants et d'autres plus joyeux. Une voix qui fait penser à françois Virot par moments. Du banjo, des guitares, de la batterie et des tas de trucs qui font un bon album. Et sans surprise à la fin on a.... bah un bon album, traversant l'histoire du folk en chopant des influences un peu partout comme font les ados au supermarché: ils se préparent à aller à une fête et choppent de tous les alcools que leurs mains grasses peuvent attraper. Pour exemple le disque commence avec un espèce d'hommage tordu à la musique indienne, naviguant entre Beatles période "indienne" (pour l'instru) et Leonard Cohen (pour les textes), plus loin on trouve du semi acid folk ("Wild Flowers") et encore un peu après un hommage plus ou moins déguisé à Bob Dylan (ou Johnny Cash au choix) intitulé "Walk and Talk". Et puis sans s'en rendre vraiment compte tout cela finit par foutre un peu le moral dans les pompes. Certes ce n'est pas le truc le plus désespéré que j'ai jamais entendu (loin de là même) mais l'ensemble finit par mettre des petits coups d'épée en plastique dans le cœur. Comme si un nain sur une buche de Noël s'acharnait soudainement à coup de mini hache sur mon cerveau. Et aussi peu masochiste que je sois je dois dire que c'est plutôt cool.

Leopold Skin: Wild Flowers / Building Shelters

lundi 5 octobre 2009

"Parrait qu'à Reims c'est des putes"

Les guillemets visent à prouver que la phrase n'est pas de moi (et en plus je ne suis pas d'accord mais c'est vraiment pour faire plaisir à K. vu que je sais qu'il passe sur cette page régulièrement).
Je vais à Reims régulièrement, pour des raisons diverses, et j'en suis presque à dire que j'aime cette ville (les samedis au Macdo quand tu es petit c'est difficile à oublier, c'est presque un traumatisme). Je disais donc que j'allais régulièrement à Reims pour des raisons diverses mais jamais pour un festival donc la programtion est composé a 99% d'electro. Je n'aime pas l'electro et au collège j'aurais dit que les gens qui écoutaient ça étaient tout simplement des connards. Je ne dis pas qu'aujourd'hui mes jugements sont moins expéditifs et catégoriques mais ils sont devenus plus nuancés (j'ai découvert le processus de sociabilisation entre temps ce qui implique d'éviter au maximum d'insulter ton auditeur lorsqu'il parle de musique et dit adorer Coldplay ou Keane). Ceci dit les mauvaises blagues peuvent mener à tout et l'une d'elle datant de Février m'est retombée sur la gueule et je me suis donc retrouvé à aller voir Yuksek et Laurent Garnier le vendredi soir. De plus comme la Fnac avait cessé de vendre des billets j'ai du attendre une bonne heure et demi dans le froid que la billetterie ouvre, je passe donc pour un fan hardcore de Yuksek, Brodinski passe et me demande si ça va et je dis que je suis gelé(la prochaine fois je tenterais de me faire inviter..). Je finis par avoir ma place chèrement payé, vais boire de la bière sans manger chez une amie de C. puis fonce au bar installé face à la cathédrale une fois sur les lieux du concert. Arrivée au moment ou Pan Sonic termine et ce n'est finalement pas plus mal puisque ça ressemble un peu à un taureau en train de se faire enculer. On zone donc en essayant de choper des bières à 3 euros (pour 25 centilitres, j'espère ne pas être le seul à trouver ça honteux). Passons sur les bug windowns de Laurent Garnier qui contraignent donc Yuksek à jouer avant. Je rigole comme un con pendant une bonne partie du concert justement à cause de la mauvaise blague de Février qui fait que je suis là. J'essaye de retrouver S. et V. (pour info John Grape c'est toujours aussi bien et c'est toujours ici) mais c'est un peu le bordel et puis V. mange des sushis (plus d'explications dans la suite de l'article).
Pas plus pour le vendredi. Samedi je décide de prendre un jour de repos ce qui fait qu'au lieu de me retrouver à groover à La Cartonnerie devant Brodinski (le monde reismois est tout petit) je passe ma soirée à me stoner la tête en l'honneur d'Henri 8 (il y avait "Les Tudors" qui passait sur Arte..) et à zapper entre la finale de l'European Poker Tour et un documentaire sur la pornographie en Allemagne de l'Est (pas passionnant d'ailleurs, je préfère quand Arte traite de tribus indiennes en voie d'extinction qui bouffent des singes). Dimanche est la journée sportive puisque je me lève à 10h histoire d'arriver à peu près à l'heure au Grand Théâtre. Matinée contemporaine donc je rigole un peu et puis beaucoup quand je me retrouve dans la salle puisque l'ensembel S.i.c souhaite visiblement ma mort. Des trucs comme ça le matin c'est pas humain mais je subis professionnellement en attendant M. et C. . Concert de Cascadeur et j'oublie vite l'ensemble S.ic. Cascadeur c'est un peu le type que tu déteste quand tu es un garçon qui aime la musique parce qu'il joue très bien du piano, il chante également très bien mais comme si de rien n'était et il écrit des chansons qui peuvent te faire chialer et piquer ta copine en même temps. Chris Garneau c'est un peu la même idée. A vrai dire je suis surtout allé à ce festival pour cet unique concert. Je chiale trois fois, j'en déduis donc que j'ai aimé le concert. Des extraits de son nouvel album (" The Leaving Song", "Dirty Night Clowns" "Fireflies"), un peu de l'ancien, des petits mots dans un français très correct (presque sans accent) mais aussi très gêné. Chris Garneau me fait un peu penser à sufjan Stevens mais avec des jambes de nain de jardin. Je repars du théâtre avec le moral dans les bouts de chaussettes et je rentre sur Lille avec M. en essayant d'expliquer le folk à un type qui ne connait pas Bob Dylan (mais qui connaissait "Sexy Chick" de David Guetta par cœur, ceci dit il était plutôt gentil même s'il ne savait pas non plus prendre correctement les sorties d'autoroute).

samedi 26 septembre 2009

Vomi de chat et Roi Heenok



Clues. Clues. Constellation records (2009)

Oui l'album date de Mai ceci dit il me semble totalement injuste d'ignorer à ce point un album,surtout de cette qualité. Je ne vais pas faire mon faux cul: les trois premières chansons m'ont un peu fait chier au début. De la bonne power pop mais sans plus, d'autant que je n'en écoute jamais: le genre m'emmerde en grande partie. Et puis vient "In The Dream",truc plombé plein d'écho, de voix de fille et de bruits bizarres. A partir de ce moment là l'album décolle véritablement: les compos deviennent plus intéressantes, plus recherchées... On pense par moment à Arcade Fire et un peu Grizzly Bear aussi (surtout sur "Crows"). D'un petit truc folk banal ("Ledmonton") Clues fait une espèce de symphonie bizarre avec trompettes et synthés (oui le mélange peut faire flipper annoncé comme ça). Et c'est ainsi avec tout l'album: tout semble évident, convenu et presque banal au premier abord et puis d'un seul coup tout se met en place sans aucun problème. A la fin de la chanson on se retrouve un peu sur le cul en se demandant ce qu'il vient juste de se passer: alors on relance le titre on ne pige toujours pas en fait.

L'album de Clues est mieux que le deuxième album d'Arcade Fire, l'album de Clues n'est pas génial au début mais après c'est beaucoup mieux, Clues est un groupe de Montréal, la pochette de l'album de Clues est moche, la chanson "You have My eyes now" est la plus belle chanson de l'album et une des plus belles chansons des 3 dernières années (même si elle fait un petit peu shoegaze quand même),il y a du balafon sur l'album de Clues,l'album de Clues dure 47 minutes, Clues est ce qui est arrivé de mieux à Montréal depuis le Roi Heenok...

Bon maintenant j'avoue être un peu crevé et pour tout dire cette review me fait déjà chier, pas que je n'aime pas le disque (loin de là) mais ce matin j'ai mal au crane et mon chat à gerbé près de mon fauteuil fétiche. Donc comme d'habitude: deux chansons pour vous faire une idée. Moi je retourne jouer à crash Team racing sur Playstation. On va encore me traiter de nihiliste après ça...

Clues: You Have My Eyes Now / Cave Mouth .

samedi 19 septembre 2009

Super Mario est un connard: brèves explications



Bibio. Ambivalence Music. Warp Records (2009)

Toujours cette même vieille histoire de fidélité aux labels que l'on aime: chez Warp records il y à Vincent Gallo, Grizzly Bear, Aphex Twin... Et donc maintenant Bibio. Qui a un peu à la con d'ailleurs: ça me fait penser à un nom de faux perroquet, une connerie du genre. En tout cas je ne m'attendais pas à cela. Faire du neuf avec du vieux est une expression que je déteste et qui , à mon sens, s'applique avec beaucoup de difficulté en musique. Soit on tombe dans le revival facile et peu créatif (voir le Brian Jonestwon Massacre) soit on tombe dans l'hommage tellement référencé que le mec oublie de mettre des trucs de lui même dans ses chansons. En plus je pense qu'on ne fait jamais de "neuf" dans le domaine musical (c'est pas faute d'avoir cherché en même temps mais ça a fini par donner ces horreurs que sont le rock progressif,le jazz rock, la new wave en général, Tortoise et toutes ces merdes "post rock": un jour il faudra me donner le nom du con qui a décrété que le rock était mort et qu'il fallait créer une nouvelle musique pour le remplacer): pour être totalement franc je trouve ça même un peu con de chercher à réinventer la musique.
Bibio donc (puisque j'ai peu être l'air d'avoir perdu mon sujet de vue mais ce n'est aucunement le cas) , avec son nom de merde, ne réinvente pas la musique, il ne fait pas non plus "du neuf avec du vieux". Il aime la musique visiblement surtout la pop psyché des années 60, le hip hop et la musique expérimentale(c'est donc selon mes critères un mec cool), mélange le tout avec brio et sort deux albums en un an (celui ci est le deuxième). Si certaines harmonies vocales peuvent faire peur en rappelant les grands prêtres de l'église de Satan soit les Bee Gees ("Lover's Carving") le reste est de très haute tenue. Quelque part entre folk mélancolique ("Abrasion","The Palm Of Your wave"), hip hop funky gentiment défoncé ("Jealous of Roses","Fire Ant") et musique expérimentale ("Sugarette"). Pour un mec ayant appris la musique en autodidacte c'est assez impressionnant finalement. Toutes les chansons bien que passant assez rapidement d'un registre à un autre forment un ensemble extrêmement cohérent et légèrement déprimant. Un peu de tristesse par un jour ensoleillé en fait. Il y a des boites à rythmes et beaucoup de synthés (ce qui pourrait être pour moi une raison largement suffisante pour détester un album) mais cela s'intègre si bien à l'ensemble qu'on finit par ne même plus y faire attention. L'alternance de piste chantées et instrumentales n'est pas non plus pour me déplaire. Il y a aussi des petits bruits de game boy et c'est finalement assez dingue qu'un mec arrive à faire une chanson qui foute les boules avec les bruitages de Super Mario.

Bibio: The Palm Of Your Wave / Cry ! Baby !

Elvis n'est pas mort : il porte la barbe et fait du folk expérimental

Captain Kid/ Twi The Humble feather / David Thomas Broughton. Lille (Le Drugstore). 17.09.09

Je ne vais pas compter les fois où j'ai parlé de David Thomas Broughton sur ce blog mais il me semble que c'est assez conséquent. Cette review sera donc pourrie. Je ne sais pas pourquoi mais lorsque j'aime un artiste aussi intensément il m'est quasiment impossible d'écrire quoi que ce soit d'original.

Arrivée vers 20h, discussions avec tout le monde, achat de deux bières puis descente à la cave. Ayant un peu foiré le timming je me retrouve donc assis comme une merde entre deux banquettes, de coté et sur le plancher. Bon... Concert de Captain Kid très agréable cependant. Plus pop que folk malgré la guitare et le ukulélé (ou les deux ukulélé ou les deux guitares ou...bref). Je partais avec des a priori peu favorables suite à une écoute myspace qui ne m'avait pas franchement convaincu (je crois que j'étais un peu bourré ce soir là mais rien n'est sur...) et le concert s'est finalement très bien déroulé, sans longueurs, avec de bonnes compos en plus. Pas de reprise foireuses à signaler. Une chanson qui fait un peu penser à du bon Dylan. A. qui tente de lancer et "Joyeux Anniversaire" à l'adresse du chanteur qui tombe magistralement à l'eau mais qui permettra audit chanteur de rejouer une chanson en disant "c'est mon anniversaire je fais ce que je veux"... et t'as bien raison mec.

Vient donc ici le passage groupie de cette review puisque que juste en haut des escaliers se trouve David Thomas Broughton. Comme à chaque fois que je vois quelqu'un dont j'admire énormément le travail je n'arrive plus à respirer, mon cœur menace dangereusement de sortir violemment de ma poitrine et mes mains ainsi que mes jambes échappent légèrement à mon contrôle (et tout le monde croit que j'ai chopé Parkinson, ce qui fera bien marrer E. d'ailleurs). Comme il est en train de manger avec son manager je décide d'aller lui parler plus tard.
Pause cigarette pour se remettre donc, nouvelles bières et cette fois ci timming parfait: on redescend juste au bon moment pour se vautrer gentiment sur les banquettes en attendant Twi The Humble Feather. Je dis à M. que le chanteur du milieu (ils sont trois et ils chantent tous et ils jouent tous de la guitare aussi, ça doit poser un petit problème pour définir le rôle de chacun: est ce qu'il y a un guitariste solo ou sont ils tous second guitariste ? est ce que l'on peut parler de "troisième guitariste" ?... bref) me fait penser à Maradonna et celui de droite à Sheldon Cooper dans "Big Bang Theory". Elle approuve en ajoutant que le dernier fait extrêmement gitan pour un new yorkais. Au risque de me faire une nouvelle fois cracher dessus je dois dire que le concert m'a plutôt plu. Certes tout cela manque un peu d'originalité, ressemble trop fortement à Animal Collective pour être complètement intéressant et semble légèrement répétitif mais dans l'ensemble je trouve ça plutôt agréable. Comme on est plutôt bien placés on attend David Thomas Broughton sur nos banquettes. j'ai noté la set list entière au fur et à mesure sur mon téléphone et puis je viens de réaliser à l'instant que ça n'avais finalement pas vraiment d'importance. Un Concert de David Thomas Broughton c'est une expérience, ça parait con à dire évidement mais il est ici beaucoup plus question d'émotions, de ressentis que de mélodies (bon faut pas déconner il y a des chansons, excellentes d'ailleurs). "Weight Of My Love" et "So Much Sin To Forgive" manquent de peu de me faire chialer. Finalement un concert de David Thomas Broughton c'est impossible à décrire: il faut juste le voir chanter au milieu du public, faire des poses faussement Elvis, taper comme un forcené sur son dictaphone qui déconne, regarder le public avec des yeux hallucinés comme s'il venait de se rendre compte que des gens étaient entrés d'un seul coup dans son salon ou un truc comme ça, pousser des cris bizarres... bref tout simplement être sur scène et vivre son truc. J'ai eu la chance de pouvoir discuter avec lui après le concert et le mec est adorable: tout timide, pas du tout cinglé, un mec parfaitement normal et gentil en somme. Et puis il vend des t shirt avec un lapin portant un Ipod quand même.

Faute de mots il y a une chouette vidéo ici

jeudi 17 septembre 2009

Comme mes amis persistent à le dire je suis une pute.



Hypo. Early Works 1991-1997. (2009)

Je dois avouer que je n'avais jamais entendu parler de Hypo. J'ai même trouvé le nom un peu con au début pour tout dire. Cependant quand Clapping Music(label de François Virot, Ramona Cordova, Thee Stranded Horse, Yeti Lane... bref des gens biens quoi voir un des meilleurs labels français) poste un lien vers le site d'un artiste je suis obligé de l'écouter. Encore plus quand ce dernier poste un best of (ou en tout cas une compilation de ses débuts musicaux) en téléchargement gratuit (je suis un crevard c'est vrai).Et puis la pochette m'a fait rire au début (je suis con c'est vrai).
Si on regarde entre les lignes de la pochette (et ce n'est pas une métaphore, il y a VRAIMENT des trucs écrits entre les lignes) on peut y lire "ultra lo fi- no computer, good and bad tracks". C'est peut être un truc de feigansse mais je dois avouer que je n'ai pas trouvé mieux pour résumer cette compilation.
Il y a effectivement des mauvaises chansons: des moments un peu creux ou on se demande ou le mec veut vraiment en venir. Et des fois ça ne va effectivement nulle part et on laisse tomber. Il y a également des moments ou on tombe dans le lo fi chiant et on attend juste la fin de la chanson pour passer à autre chose. Et puis pour le reste ça fonctionne: le minimalisme de l'ensemble parait juste idéal,tout se tient et on retrouve une certaine mélancolie à la Vincent Gallo (cf recordings...) ce qui n'est absolument pas pour me déplaire, bien au contraire. De plus je persiste à dire que pour faire un truc bien avec un instrumental et sur une courte durée il faut être plutôt bon (les seuls morceaux chantés m'emmerdent même un peu je crois). Rien que pour cela vous devriez le télécharger. Les chansons sont courtes mais il y à la tout de même près de deux heures de musique, ceci dit si vous êtes un sociopathe de mon acabit l'écouter d'une traite ne vous posera pas de problèmes. La pochette ressemble un peu à une compilation de groupes italiens des années 70 mais après tout c'est GRATUIT. GRATUIT PUTAIN !



HYpo: Track 04 / Track 16

le reste est et tout est gratuit, c'est fou.

vendredi 11 septembre 2009

le même bordel garage rock une fois de plus

Non je ne fais pas du tout un blocage sur les Stange Boys. Mais leur clip est classe tout de même. Par contre ils se sont plantés: ils n'ont pas choisit leur meilleure chanson.

bandes de petit cons va

jeudi 10 septembre 2009

Ou l'on parle des esprits, de la transe et de comment manger un chien.



Je ne comprends pas qu'un documentaire présentant une secte africaine de possédés par les esprits des anciens colons ne soit pas mondialement célèbre. C'est donc de ce sujet que traitre "Les maîtres fous" documentaire de Jean Rouch datant de 1955. A un moment ils mangent même un chien, c'est dire ! On nous vend du grand spectacle là, du rêve presque ! Mis à part cela, ça reste quand même un truc sérieux (le documentaire a reçu le premier prix des films ethnographiques, géographiques, touristiques et folkloriques du Festival international de Venise en 1957. Oui je l'admets c'est pointu quand même) et surtout totalement passionnant. A travers ce documentaire c'est surtout toute la relation de l'Afrique au colonialisme qui est questionnée. Pour une fois qu'on parle de culture un peu sérieusement ici ce serait con de ne pas le voir (et en plus c'est gratuit).

La première des trois parties ici , les deux suivantes se trouvent dans la liste de vidéos similaires

avec tout ça j'ai oublié de me la péter en disant que j'envoyais des mails à James Yorkston et qu'il aimait ma review de son album (ici )

mardi 8 septembre 2009

Bordel ethnico trip sado maso branché sur du 220.



Je tenais absolument à poster cette image.

Et puis je ne sais pas trop si j'aime le Brian Jonestown Massacre (mes avis divergent selon les situations et au vu de la multitude de groupe de merde qu'ils ont "inspiré" comme Whatever Hippie Bitch et ce genre de merde) mais ils sont une nouvelle fois partis en couille, ça sonne à moitié new wave avec un bordel shoegaze derrière... chacun se fait son avis après tout. Et le titre est rigolo (oui je suis con des fois).

c'est

Une brève analyse du rapport entre folk dépressif et villes de merde.



The Delano Orchestra. Will Everyone Else Leave Me ?/ Kütu Folk (2009)


S'il en fallait une cet article est la preuve ultime que je suis une grosse feignasse. Je devais en effet tenter de chroniquer ce disque il y a déjà trois mois lors de sa sortie (avant de partir en vacances donc). De plus j'ai raté le groupe en concert alors qu'il passait à La Route Du Rock soit le seul festival auquel je suis allé cet année (mais c'est peut être parce que c'est le seul qui valait la peine finalement). Ceci dit on ne me PAYE PAS pour écrire ce genre de trucs vous savez, on ne m'offre même pas de cadeaux ni même de bons d'achat ou d'invitations dans des soirées bizarres (M. saura de quoi je parle) donc finalement je n'ai aucune foutue obligation et je fais tout ça parce que je le VEUX bien et que je dois aimer ça. Je dois être complètement con...

J'aime le folk, c'est un constat. Cependant le genre barbu tout seul à la guitare me casse un peu les couilles et c'est pour ça que j'aime The Delano Orchestra (et que je n'aime pas Bon Iver aussi): on trouve en effet sur l'album du mellotron, des cuivres, des instruments à cordes que je ne connais pas, de la basse, de la batterie, des chœurs un peu partout,du ukulélé,du xylophone... bref instrumentalement parlant c'est riche comme on dit. Et pourtant on fait ici dans le subtil, aucun instrument n'empiète sur l'autre et tout trouve finalement sa place en douceur. Et puis par moment le truc déraille un peu(sans pour autant devenir bancal), ça flirte un peu avec l'expérimentale et c'est finalement très beau. Les morceaux sont plutôt longs ("The Escape", morceau de huit minutes totalement maitrisé), le groupe prend son temps et c'est finalement pour le mieux . Autre point positif en ce qui me concerne: l'album est triste (le titre est d'ailleurs assez équivoque et la pochette également car oui même si j'ai peur des chevaux je trouve la photo de celui représenté sur la pochette particulièrement tragique. Oui parce qu'il faut le dire les mecs qui font des albums entiers style "youpi les babous ce midi ya des crêpes au sucre à la cantine et j'ai un petit chien cool qui joue au foot" c'est chiant quand même. Un petit peu de tristesse pour les derniers jours de l'été c'est parfait finalement. L'album a été enregistré à Clermont Ferrand ce qui à mon sens déprimerait n'importe quelle personne normalement constituée (pour avoir visité Clermont Ferrand je peux en témoigner). Il y a des villes comme ça (du genre Le Havre, Nancy, Lorient, Tours,Reims,Le Mans et tout le massif central en général)qui poussent les musiciens à enregistrer des albums qui foutent les boules (parce que ça doit pas être marrant d'habiter Le Mans quand même).

Sur ce...

The Delano Orchestra: Now She's Gone / Will Anyone Else Leave Me.

vendredi 4 septembre 2009

On remet les choses au point



Autant être clair tout de suite: les Stooges sont mon groupe préféré de tous les temps. Il est vrai que cette phrase peut paraitre un peu extrême voire peu réfléchie (et donc très adolescente) mais c'est tout le contraire: j'ai énormément réfléchi pour déterminer mon groupe préféré de tous les temps parce que je pense que VOTRE groupe préféré de tous les temps dit quelque chose sur vous, sur votre personnalité,sur les drogues que vous aimez (ou non), sur les personnes avec qui vous couchez bref que votre groupe préféré de tous les temps est autant une part e vous même que votre premier gâteau d'anniversaire... "Fun House" et "Raw Power" sont les disques je sauverais en premier en cas d'explosion nucléaire (ou que je TENTERAIS de sauver, on ne sait jamais ce que peut vraiment faire une explosion nucléaire). Une fois ce constat posé on peut facilement imaginer mon état le 6 Janvier dernier lorsque M. (depuis longtemps au courant de ma passion viscérale pour le groupe)m'envoie un sms m'informant que Ron Asheton vient de mourir. Coup de fil à A. puis panique, tristesse aussi et enfin écoute intensive de toute l'œuvre du second Stooges le plus important (le premier étant bien sur celui que l'on a même pas besoin de nommer)ce qui inclut le chef d'œuvre des Destroy All Monsters ("November 22,1963") et les live de New Race. Si j'écris tout cela aujourd'hui c'est tout simplement qu'en Janvier ce blog n'existait pas (cela peut passer pour une raison stupide à première vue mais c'est en fait totalement valable) et que Ron Asheton n'a donc pas eu l'hommage qu'il méritait plus que largement.
Tout le monde sait qu'en 1972 le groupe s'est séparé une première fois (quand je dis "tout le monde" je sous entend "toute personne censée" mais il me semble que peu de gens s'intéressent finalement à l'histoire détaillée d'un groupe fusse t'il le plus grand de tous les temps, pour preuve on me crache tout le temps dessus quand je veux placer mon anecdote sur les lives des Rolling Stones)puis s'est reformé en Angleterre avec cette fois ci Ron Asheton à la basse. En 1973 (le 10 Juin très précisément) le groupe (s')explose sur la scène du Michigan Palace pour se reformer en 2003 (même si ces dates sont sujettes à controverse: on peut en effet considérer que 74 marque la fin officielle des Stooges et 2002 leur réunion comme j'ai tendance à le faire souvent) . S'ensuit une tournée mondiale (avec aucun album à vendre) et finalement en 2007 un album: "The Weirdness" que , je tiens à l'affirmer publiquement une fois de plus, j'aime beaucoup bien qu'il soit forcément moins bon que ses prédécesseurs. Tout ça pour finalement dire qu'en 2009 Ron Asheton est mort et les Stooges avec lui, cependant "Iggy & The Stooges" (soit le groupe qui à enregistré "raw Power") ne l'est pas puisque James Williamson est toujours en vie. Il y a déjà plusieurs mois que cela avait été annoncé, c'est maintenant officiel: le groupe est reformé et va tourner. On peut également ajouter que Iggy à un projet de travail avec l'ancien Guns N' Roses/ Velvet revoler/ nouveau guns N' roses à chapeau Slash mais ça me semble moins important sur le moment.

Et comme pour justifier ce post deux titres live de 73 et 74, extraits respectivement des concerts au Whisky A Go-Go de Los Angeles et Janvier 7 à San Fracisco.

Iggy & The Stooges: Johanna (titre jamais enregistré officiellement) / I Need Somebody (ici dans une version grandiose de 6 minutes)

A noter la présence de Scott Thurston aux claviers (tout le monde s'en fout je sais bien mais je suis un maniaque)

jeudi 3 septembre 2009

En quoi parler couramment l'allemand peut vous être utile



Je n'aime pas Quentin Tarantino. Je m'en suis rendu compte il y a finalement peu de temps mais mis à part "Reservoir dogs" que je tiens pour un chef d'œuvre le reste de sa filmographie m'en touche une sans faire bouger l'autre. Je n'aime pas non plus Télérama que je tiens pour un hebdomadaire de merde mais ceci est une autre histoire. Ceci dit je fais CONFIANCE à Télérama pour choisir les films que je vais aller voir (ce qui veut dire que je doit être un peu une sorte de bobo au fond de moi finalement). Je leur fait d'autant plus confiance quand le film chroniqué est assorti d'un petit bonhomme au visage sympathique et au sourire radieux (ce qui veut dire pour ceux qui n'ont jamais lu Télérama que le film est bon voir très bon, tout dépend en fait de la largeur du sourire du personnage que j'ai affectueusement surnommé "Glaviot"). Si Glaviot est content je vais voir le film en somme et Glaviot à vu "Inglorious Basterds" et il a trouvé ça super. J'ai donc pris sur moi, laissant mes préjugés sur Tarantino de coté et me rendant à la séance de 13h55 (cette information 'étant pas essentielle vous en ferrez ce que vous voulez). Suite au film je me suis dit que Glaviot avait quand même merdé sur ce coup là. En effet ce dernier n'est pas si bon que ça: on passe d'une séquence efficace à une autre beaucoup plus chiante en un clin d'œil. Je n'aime pas trop Brad Pitt non plus en règle générale mais je dois avouer que sa prestation m'a pour une fois totalement convaincu (paye ton accent de fermier du fin fond du Tenesse) pour le reste les acteurs oscillent entre bons (le général allemand Hans Landa), incongrus (Mike Myers en commandant anglais:je dois dire que j'ai eu pendant toute la séquence la désagréable impression qu'il allait faire une blague sur sa bite) et mauvais (Marcel le projectionniste qui mérite la palme dans le genre premier du cours Florent ex eaquo avec Mélanie Laurent). On peut également noter que toutes les séquences efficaces sont les plus courtes et qu'elles se font de plus en plus rares au fur et à mesure du film (exceptée la scène finale que j'approuve tout particulièrement). A un moment donné il y à aussi une chanson avec Iggy Pop dedans et je dois avouer que je n'ai pas trop compris ce que ça foutait là (comme la bande son globalement mariachi du film). En somme là où Glaviot à déconné c'est que ce n'est certainement pas le film de l'été mais au mieux un divertissement moyen à semi gros budget se prenant moyennement au sérieux. Peut être que VOUS avez envie de voir et peut être que VOUS allez trouver que ce film est "fantastique","brillant","kiffant","énervé" ou qu'il "passe crème" (je regarde les reportages de M- pour me tenir au courant de l'évolution du language adolescent) mais moi je dois dire que je m'en fous


p.s: une bonne maitrise de l'allemand vous permettra de spoiler les gens en direct dans le ciné alors que vous n'avez même pas vu le film (si si je vous jure)

samedi 29 août 2009

Si quelqu'un a une putain d'idée de titre pour cet article qu'il le dise !



Pascal Comelade. A Freak Serenade. Because Music (2009)

J'ai rarement eu l'occasion de pouvoir proclamer mon amour pour Pascal Comelade ici. Pourtant des albums comme "Ragazzin' The Blues" ou "Danses Et Chants de Syldavie" font partis des disques que j'écoute régulièrement. Un nouvel album de Pascal Comelade est toujours une bonne nouvelle quoi que vous puissiez en pensez.Ici je dois dire que même si je trouve la pochette quelque part entre "très laide" et "purement dégueulasse" l'album n'en est (heureusement) pas le reflet.
Je suis vraiment une grosse bite quand il s'agit de chroniquer un disque encore plus lorsqu'il s'agit d'un disque d'un artiste que je respecte énormément. L'album s'ouvre sur une musique de cirque (paye ta référence à Faust pour le coup de la fanfare) qui se met à gentiment partir en couille pour finalement lancer la chanson titre. Un disque de Pascal Comelade est toujours extrêmement difficile à décrire car composé de tant d'influences si diverses (Satie, Faust, le jazz, les Cramps...) qu'on finit par s'y perdre et que ça ne voudrait finalement plus rien dire de les lister pour comparer. Pour parler par métaphore on pourrait dire que l'artiste compose des tangos de poche, tangos qui se dansent donc tout naturellement avec les pouces et qui te foutent un peu le moral en ruine (voir le très bel hommage au défunt chanteur des Cramps: "The Return Of Lux Interior The Magician"). Pour parler plus concrètement on pourra dire qu'on retrouve ici ce qui fait qu'on aime Pascal Comelade, soit: ses pianos jouets, ses compositions brillantes de simplicité, son sens de la mélodie, ses excellents musiciens et son don pour les reprises (il n'y en a qu'une seule ici mais une fois de plus elle est brillante: "Ramblin' Rose" version Mc5 mais un Mc5 moins gorgé d'acide qui aurait découvert l'accordéon avant la guitare supersonique). Je suis obligé de marquer une pause ici car je viens de me rendre compte que je n'ai jamais dit autant de bien d'un disque sur ce blog: ça ressemblerait presque à de la prostitution. Je tiens donc à le dire clairement: non je ne suis pas payé pour faire de la pub honteusement mensongère et suce boules pour servir les intérêts de gros patrons de maison de disque pleines de coke, de putes, d'armes (parfois, faut bien protéger son territoire) et d'hélicoptères (je me suis juré que si j'entrais un jour dans le business de la musique j'aurais un hélicoptère et qu'on ne pourrait pas transiger avec cette condition).
Un album de Pascal Comelade ça pourrait être un ensemble de boites à musiques avec sur chacune d'elles un dessin différent: on obtient finalement un puzzle bizarre mais cohérent ou tout se mélange et se tient de manière fragile et aussi un peu inexplicable.

et pour preuve deux morceaux (pas les plus joyeux mais c'est aussi ça qui est bien)dont un beau à chialer.

Pascal Comelade. Perque Vull / L'enterrament De Les Sardines

Merci à M.

mardi 25 août 2009

Non le garage rock ne vient pas de l'espace petit con

Austin, Texas semble être ma nouvelle obsession. En tout cas pour le moment... Une vidéo qui prouve que les mecs qui jouent dans un groupe garage savent quand même jouer de la guitare, qu'ils peuvent être moches ou avoir des lunettes de soleil cools. Bref que ce sont des êtres humains finalement...

lundi 24 août 2009

Buveurs de bières, jeux de mots, football et pochette de merde



The Strange Boys. And Girls Club (2009) In The Red Records

Autant être clair tout de suite ce n'est pas l'album qui va révolutionner deux mille neuf, qui va résoudre la crise au moyen orient, qui résoudra votre problème avec les filles (parce que oui on a TOUS un problème avec les filles) ou qui nous ramènera Robert Hue (voir Mike Brant). Les Strange Boys viennent d'Austin et dans une autre dimension je suis sur que cette information signifie quelque chose. Les Strange Boys sont un groupe dit de "garage rock". Les Strange Boys sont sur le meilleur label qui existe sur Terre et j'aime ça. De plus les Strange Boys font des jeux de mots à la con sur leur titre d'album (et j'aime également ça dois je dire). Après la pochette est pourrie mais vous savez personne n'est parfait et encore moins les gens d'Austin, Texas (hum...). Musicalement c'est finalement très classique mais aussi très bien foutu: mis à part le fait qu'au début l'auditeur à légèrement l'impression qu'un orang-outan tente d'insérer son pénis dans son appareil auditif tout va bien. Références garages classiques (Seeds, Chocolate Watchband, Billy Childish...), son 60's parfait, excursion en territoire semi country ("For Lack Of A Better Face"), dérapages semi punk ("Poem Party")... Le chanteur arrive à chanter comme Bob Dylan mais à condition que ce dernier se soit lui même fait une trachéotomie artificielle à l'aide d'une perceuse à mèche fine. Derrière la somme de références (rarement écrasantes et c'est une performance parce qu'on en connait énormément qui se sont pété la gueule pour moins que ça) on trouve des compositions soignées, relativement pop même ( écouter "No Way For A Slave To Behave" AVEC DES HARMONIES VOCALES BORDEL !),agréables (il y a deux ans je n'aurais jamais cru dire ça d'un disque sorti chez In The Red Records: ces putes se font commerciales maintenant mais parfois ce n'est pas plus mal ceci dit...) et surtout bien écrites. Sur "Heard You Wanna Beat Me Up" (et j'aime ce titre) on peut entendre les guitares serpenter (on pourrait même les comparer à des crotales, animal dont le nom m'a toujours fait pisser de rire à cause d'une bd de Rantanplan mais c'est une très longue histoire et vous ne pigeriez pas de toute façon parce que j'ai vraiment un sens de l'humour de merde) et il me semble que cela doit avoir un certain rapport avec le fait d'être d'Austin, Texas aussi (parce qu'il DOIT y avoir des serpents à Austin, Texas). Être d'Austin (Texas) semble laisser deux options à ses habitants: faire du garage-psyché (The 13th Floor Elevators pour les 60's, The Black Angels et The Strange Boys donc pour les années 2000) ou ne pas faire de musique (et peut être du coup regarder le football à la télé/ boire de la bière light/ jeter la dite boite de bière sur la télé une fois terminée/ avoir un chien gros, moche et sale/ avoir une femme grosse,moche et sale et avoir des enfants également gros, moches et sales). Être d'Austin, Texas ne doit pas être de tout repos tout compte fait...

ha oui et je l'ai déjà dit mais la pochette est vraiment pourrie, à croire que les graphistes n'existent pas dans le sud des États Unis (des gens sont payés pour faire des pochettes vous savez). Ceci dit ils sont jeunes donc ils sont un peu cons aussi (mais ils font quand même de la bonne musique alors leur q.i peut être égal à celui d'une palourde je m'en branle complètement).


The Strange Boys- They're Building The Death Camps / Heard You Wanna Beat Me Up

dimanche 23 août 2009

Bordel #

"The Visitor" de Jim O Rourke est enfin sortit. On peut en écouter deux minutes ici et c'est assez fantastique comme d'habitude. Un morceau: 38 minutes, pourquoi faire compliqué ? C'est vrai merde.

mercredi 19 août 2009

Fish & Chips, pois chiches et gros enculé

Je dois avouer que j'ai longtemps hésité entre écrire cet article et regarder "Le Masque De La Mort". Il faut dire que l'inscription "Il a vendu son âme pour se venger" sur le devant du dvd m'avait particulièrement interpellé et intéressé. Et puis au détour d'un site ont surgit les nouveaux albums de James Yorkston, Mi & L'au et Ducktails et sans cela il est évident que j'aurais passé ma journée et une bonne partie de ma soirée à regarder des films aux scénarios alambiqués (un tueur en série subit une mutation génétique et se transforme en bonhomme de neige lui même serial killer dans "Jack Frost" par exemple), au budget n'excédant pas les deux cent euros maximum et aux dialogues écrit par une huitre alcoolique entre deux shoots de tequila frappée. Je ne sais pas ce qui ce serait produit si j'avais emprunté cette voie (peut être le sens de ma vie en aurait il été bouleversé et j'aurais alors décidé de devenir réalisateur de films d'art et d'essai dans les pays est-européens) mais le fait est que j'ai finalement décidé de faire ce que je sais faire le mieux c'est à dire écouter de la musique. Je ne suis pas payé pour ça: je dois donc être complètement con pour me faire chier à écrire des lignes et des lignes pour expliquer en quoi tel album est intéressant , prenant ou passionnant dans le meilleur des cas. Le pire dans tout cela c'est que je crois que ça me plait...

James Yorkston & The Big Eyes Family Players. Folk Songs (2009). Domino Records



Pour faire simple et si cela ne dérange personne nous allons tout d'abord dire qu'il s'agit du nouvel album de James Yorkston dont il est ici question (il est hors de question que je me fasse chier dix secondes de plus à réécrire le nom du groupe). Si vous êtes d'attentifs lecteurs (et que vous n'avez pas grand chose à faire de ce fait) vous pourrez remarquer que la sortie de cet album avait été annoncée sur ce blog il y à un petit moment. Ainsi donc " Folk Songs" succède au superbe "The Year Of The Leopard" et c'est à chaque fois la même chose qui se produit avec James Yorkston: on écoute l'album dans son intégralité sans forcément trouver cela révolutionnaire puis une chanson se démarque au milieu de toutes les autres. On relance donc l'album et le petit miracle se produit: tout se tient merveilleusement et chaque chanson trouve sa place. Je suis obligé ici de marquer un temps d'arrêt dans cette chronique pour signaler que je ne comprends aucunement pourquoi l'acteur principal de "Nick cutter et les portes du temps" est aussi rougeaud, peut être a t'il un problème d'alcool? je vous laisse méditer là dessus...

Je demeure persuadé qu'un type qui se trouve dans le top myspace de David Thomas Broughton (nouvel album à paraitre bientôt) ne peut pas sortir un mauvais album et jusque là il s'avère que cette théorie n'a aucunement été démentie: l'album contient des instants de grâce (ce "Little Musgrave de 7 minutes, "Low Down In The Broom"...)et Yorkston montre une nouvelle fois sa maitrise assez exceptionnelle du songwritting. Un album de James Yorkston c'est un voyage triste au bord de la mer du nord à moitié bourré avec de la mauvaise bière. On se sent un peu comme un ourson qui aurait une furieuse envie de fish & chips et l'on s'attend à tout moment à croiser Donovan ou John Martyn au détour d'une allée humide. Et croyez moi ou non c'est assez agréable finalement.

James Yorkston- Mary Connaught & James O' Donnel / Low Down In The Broom

Avec tout ça je viens de me rendre compte que je n'ai pas dit un mot de la Route Du Rock. Non pas qu'il n'y ait rien à en dire mais je vais tacher de faire court puisque je suis déjà assez dépité par la qualité de ce que j'écris ce soir. En somme si vous avez l'occasion d'aller voir Bill Callahan et Grizzly Bear en concert et que pour une obscure raison vous n'y assistez pas vous méritez largement de vous faire jeter des boites de pois chiches dans la gueule en vous faisant traiter de gros enculé.

jeudi 6 août 2009

Comme un bébé dans une casserole



1110 kilomètres pour aller voir un concert, si ça c'est pas du fanatisme

Un clip

et puis ...

Smog. Look Now / The Only Mother (et en plus c'est de l'inédit et la deuxième est superbe).

La question est maintenant de savoir si deux mix différents de "Pet Sounds" sont totalement nécessaire pour un trajet en voiture de deux jours.

Bealdo