mercredi 19 août 2009

Fish & Chips, pois chiches et gros enculé

Je dois avouer que j'ai longtemps hésité entre écrire cet article et regarder "Le Masque De La Mort". Il faut dire que l'inscription "Il a vendu son âme pour se venger" sur le devant du dvd m'avait particulièrement interpellé et intéressé. Et puis au détour d'un site ont surgit les nouveaux albums de James Yorkston, Mi & L'au et Ducktails et sans cela il est évident que j'aurais passé ma journée et une bonne partie de ma soirée à regarder des films aux scénarios alambiqués (un tueur en série subit une mutation génétique et se transforme en bonhomme de neige lui même serial killer dans "Jack Frost" par exemple), au budget n'excédant pas les deux cent euros maximum et aux dialogues écrit par une huitre alcoolique entre deux shoots de tequila frappée. Je ne sais pas ce qui ce serait produit si j'avais emprunté cette voie (peut être le sens de ma vie en aurait il été bouleversé et j'aurais alors décidé de devenir réalisateur de films d'art et d'essai dans les pays est-européens) mais le fait est que j'ai finalement décidé de faire ce que je sais faire le mieux c'est à dire écouter de la musique. Je ne suis pas payé pour ça: je dois donc être complètement con pour me faire chier à écrire des lignes et des lignes pour expliquer en quoi tel album est intéressant , prenant ou passionnant dans le meilleur des cas. Le pire dans tout cela c'est que je crois que ça me plait...

James Yorkston & The Big Eyes Family Players. Folk Songs (2009). Domino Records



Pour faire simple et si cela ne dérange personne nous allons tout d'abord dire qu'il s'agit du nouvel album de James Yorkston dont il est ici question (il est hors de question que je me fasse chier dix secondes de plus à réécrire le nom du groupe). Si vous êtes d'attentifs lecteurs (et que vous n'avez pas grand chose à faire de ce fait) vous pourrez remarquer que la sortie de cet album avait été annoncée sur ce blog il y à un petit moment. Ainsi donc " Folk Songs" succède au superbe "The Year Of The Leopard" et c'est à chaque fois la même chose qui se produit avec James Yorkston: on écoute l'album dans son intégralité sans forcément trouver cela révolutionnaire puis une chanson se démarque au milieu de toutes les autres. On relance donc l'album et le petit miracle se produit: tout se tient merveilleusement et chaque chanson trouve sa place. Je suis obligé ici de marquer un temps d'arrêt dans cette chronique pour signaler que je ne comprends aucunement pourquoi l'acteur principal de "Nick cutter et les portes du temps" est aussi rougeaud, peut être a t'il un problème d'alcool? je vous laisse méditer là dessus...

Je demeure persuadé qu'un type qui se trouve dans le top myspace de David Thomas Broughton (nouvel album à paraitre bientôt) ne peut pas sortir un mauvais album et jusque là il s'avère que cette théorie n'a aucunement été démentie: l'album contient des instants de grâce (ce "Little Musgrave de 7 minutes, "Low Down In The Broom"...)et Yorkston montre une nouvelle fois sa maitrise assez exceptionnelle du songwritting. Un album de James Yorkston c'est un voyage triste au bord de la mer du nord à moitié bourré avec de la mauvaise bière. On se sent un peu comme un ourson qui aurait une furieuse envie de fish & chips et l'on s'attend à tout moment à croiser Donovan ou John Martyn au détour d'une allée humide. Et croyez moi ou non c'est assez agréable finalement.

James Yorkston- Mary Connaught & James O' Donnel / Low Down In The Broom

Avec tout ça je viens de me rendre compte que je n'ai pas dit un mot de la Route Du Rock. Non pas qu'il n'y ait rien à en dire mais je vais tacher de faire court puisque je suis déjà assez dépité par la qualité de ce que j'écris ce soir. En somme si vous avez l'occasion d'aller voir Bill Callahan et Grizzly Bear en concert et que pour une obscure raison vous n'y assistez pas vous méritez largement de vous faire jeter des boites de pois chiches dans la gueule en vous faisant traiter de gros enculé.

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