lundi 21 décembre 2009

Je ne sais pas faire de putain de best of !



Puisque tout le monde le fait cet article sera (oh surprise) une sorte de best of 2009. Histoire de finir l'année avec des albums sublimes pas assez (ou pas du tout) évoqués ici. C'est pas ça qui va m'aider à réviser pour mes partiels mais je dois dire que pour l'instant je m'en branle un peu vu que la perspective de mon dix neuvième anniversaire me déprime au plus haut point.

En vrac donc:

Bill Callahan / I wish I were an eagle.

Album sublime, une seule chanson traine un peu en dessous des autres mais ça reste du putain de haut niveau, pire que Tyson Callahan allume toute la concurrence en leur arrachant les deux oreilles. Pour le reste, respect éternel. Clôture sublime de l'album en neuf minutes (Faith/Void) d'une simplicité extrême et désarmante. Tu peux toujours essayer Bill fera toujours mieux.

Grizzly Bear / Veckatimest

Je déteste les gens qui qualifient un disque de "planant", ça fait tellement années 70 genre "waaah man je plane trop là". On dira donc qu'on a là un album comateux, beau et triste en même temps. Là aussi une conclusion parfaite avec "Foreground" ou la beauté de la simplicité.

The Jim Jones Revue / Jim Jones Revue + Here To Save Your Soul

Deux disque dans la tronche pour le prix d'un. Histoire de renouer avec mon passé garage sauvage aussi. Little Richards à la tronçonneuse accouplé sauvagement et à même le sol( par derrière sans protection bien entendu et avec un peu de gravier si possible) avec le british beat le plus sauvage (The Birds,The Attack ou les Creation quand ils s'y mettent à mort) les deux albums enfoncent les tympans à coup de marteau piqueur en forme de piano boogie.

Atlas Sound / Logos

Retour au comateux désespéré. De la lumière vive et blanche de tous les cotés, tout ça dans du formol bleu. Oui c'est incompréhensible. Inexplicablement beau en tout cas (et comme c'est bientôt Noël une petite session de rattrapage pour ceux qui seraient un peu congelés du lobe ici=). L'e.p promo sortit un peu après est du même niveau. Inutile de dire donc qu'il vaut mieux se jeter dessus comme un pigeon affamé sur un chesseburger oublié.

Chris Garneau / El Radio

Plus complet et instrumentalisé le deuxième album de Chris Garneau tape en douceur là ou ça fait mal. C'est mélancolique, ça en fait parfois des petites caisses mais tout se tient et à part une ballade dispensable ("Home Town Girls") on tient un truc presque parfait. Ça ne fait pas très pro d'écrire aussi peu sur un album que j'aime autant mais comme le Grizzly Bear j'ai énormément de mal à écrire là dessus pour certaines raisons indépendantes de ma volonté.

Emeralds / What Happened

Un disque de l'espace intérieur. L'après troisième guerre mondiale avec des truc en métal qui bougent de tous les cotés (un peu façon Guerre des Mondes ce genre de merde) presque au ralenti mais avec précision. A écouteur seul au casque et aussi raide qu'un ministre de l'intérieur.

Pink Mountaintops / Outside Love

Dans le genre "je veux tes amis" les Pink Mountaintops tapent le haut niveau: du featuring avec Godspeed You Black Emperor, Bonnie Prince Billy et d'autres du même genre. Après "Axis Of Evol" puant l'acide lysergique à plein nez on se tape l'album de la gueule de bois semi comateuse gerbante du lendemain. Mais comme ce n'est pas à VOUS que ça arrive vous y trouvez un certain plaisir.

Tom Waits / Glitter and Doom

J'avoue avoir détesté à la première écoute: Mr Waits se prenant un peu pour un ogre et ses musiciens se croyant parfois dans Kool & The Gang. Et puis sans savoir pourquoi on relance et on tombe sur le medley (rien que d'écrire le mot ça fait froid dans le dos et pourtant...) qui ouvre le disque "Lucinda / Ain't Going Down" et on se prend un tronc d'arbre dans la gueule. Quelques trucs mal adaptés (je ne lui pardonne toujours pas ce qu'il a fait à "Such A Scream") mais à coté de ça il y à "Singapore", "Get behind The mule" ou encore "Make it rain" et c'est le genre de trucs qui suffit des fois.

Timber Timbre / Timber Timbre

Du folk bizarre et plus sombre que le trou du cul d'un cheval (je viens de remarquer que le niveau de vulgarité atteint ici diminue sensiblement, je me dois donc de relever la barre par moment) enregistré dans une cabane toute pourrie. Rempli de moments de grâce, le son s'avérant finalement grandiose et sans déchet. On a l'impression d'entendre le bois pourrir, la mousse envahir lentement les arbres et la nuit glaciale tomber sur la forêt.

En vrac en plus: Bibio (Ambivalence Avenue), Jogger (This Great Pressure),Why ? (Eskimo Snow), The Delano Orchestra (Will Anyone Else Leave Me ?), Sufjan Stevens (The BQE), Au Revoir Simone (Still Night, Still Light) Simon Finn (Rat laughs, mice sings) et tous les autres trucs dont j'ai pu parler ici.

et puis mini cadeau soit deux titres de la réédition du chef d'œuvre de Spiritualized (Ladies and Gentlemen We're floattng In space) et un extrait de l'album (instrumental, il ne s'est pas trop fait chier quand même) de Noël de Jason Lytle (le petit mec de Grandaddy, notez le double jeu de mots):

Spiritualized: Ladies And Gentleman We Are Floatting In Space / Broken Heart

Jason Lytle: Last conversation in waltz time

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