mercredi 14 octobre 2009

Déceptions, James Brown dans de la sauce andalouse, crêpes et Mauranne reprenant Nougaro



J'ai l'impression que mon estomac essaye de s'auto-digérer et c'est une sensation très peu agréable en fait. En plus ça empêche de boire du café (sous peine de se retrouver avec une sorte de crampe et de déclencher de violents mouvements pouvant à long terme vous faire vomir avec une surprenante violence par rapport à la quantité).
Internent m'afflige chaque jour un peu plus: d'un coté un blog où le mec à l'impression d'avoir fait la trouvaille du siècle avec les Remains (sur que les Nuggets c'est underground au possible et qu'après ça tu es quelque chose comme "super calé" sur la garage psyché des années soixante...) et de l'autre Sacha Grey qui annonce quasiment en direct qu'elle se fait prendre en levrette. Au milieu de tout ça une grande partie de mes artistes contemporains préférés semble prendre un malin plaisir à me chier sur la gueule: Lisa Germano et son album hautement dégueulasse après le chef d'œuvre "Lulabby For Liquid Pig", Sufjan Stevens qui repart dans ses délires expérimentaux et donnant au passage envie de lui carrer sa clarinette dans le cul, Gary Higgins qui fait un album tout simplement pourri et Daniel Johnston qui en fait autant, Six Organs Of Admittance qui ne ressemble plus à rien.. bref cette année est une putain d'hécatombe. Et puis les surprises surviennent là ou finalement je ne les attendais pas trop: Bibio, James Yorkston et maintenant The Heavy.

The Heavy- The House That Dirt Build. Counter Records/ Ninjatune (2009)

Intro en forme de film d'horreur puis tout explose dans un espèce de bordel façon Mc5 tout juste sortit du garage ("Oh No!Not You again!") et qui aurait ensuite bouffé James Brown avec de la sauce andalouse ("How You Like Me Now?") . Références à Screamin Jay Hawkins sur "Sixteen" (la voix, le piano, ce rythme en forme de marche funéraire diabolique), soul classe avec "Short Change Hero" (le riff, les chœurs, le woodblock )... Les anglais ne sont pas des gens particulièrement funky (non pitié ne me parler pas des Stone Roses !) c'est un fait, pourtant The Heavy est un groupe anglais et pourtant cet album est blindé jusqu'à la gueule de grooves monstrueux. Il fut un temps ou pour l'adolescent déboussolé que j'étais (maintenant je suis un jeune adulte paumé, la différence est subtile) le mélange garage/ soul représentait le pinacle musical. Si cet album était sortit à cet époque il serait devenu mon préféré. The Heavy n'est pas du tout une pale copie des Noisettes déjà parce qu'il y a un noir dans chaque groupe ce qui nous amène à une sorte de 50/50 mais surtout parce que The Heavy ne cherche pas à pomper les Bellrays pour le servir à un public plus jeune. Ces mecs ont écouté des tonnes de trucs différents: de la deep soul, du reggae (oui il y a un titre semi reggae nommé "Cause For Alarm" sur l'album et je dois dire que je l'aime bien), du punk, du jazz... On trouvait déjà un peu tout ça sur l'album précédent mais on avait un peu l'impression d'une pâte a crêpe pleine de grumeaux, pas mal sous certains aspects mais un peu lourde et imbouffable sur le long terme. Ici tout n'est pas parfait: "Love like that" et "stuck" sont deux exemples de chansons chiantes qui n'ont rien a foutre là (un peu comme un mec à poil sur un terrain de foot... même si je déteste le foot et que voir le staff sécurité plaquer un type tout nu me fait toujours marrer mais bref... cet exemple visait a signifier que ces deux chansons pourraient sans problème ne pas figurer sur l'album), d'autant plus qu'entre les deux se trouve "What You want me to do ?" titre rappelant un peu Black Sabbath par son riff et ce coté plombé cher aux amateurs de rock lourd et défoncé. Si tout cela ne vous suffit pas vous pouvez directement vous jeter sur "Mauranne reprend Nougaro" tel une bande de bébés affamés sur un bol de purée puisqu'il n'y a plus rien à espérer pour vous... Et puis il y a un clip cool, un autre avec une momie et un dernier façon fête foraine

The Heavy: Oh No! Not You Again ! / Short Change Hero

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