samedi 10 octobre 2009

... Et le septième jour Satan inventa les dimanches et les buches de Noël



Je ne prétends pas être original en disant que je déteste les dimanches. Tout le monde déteste les dimanches. Je ne sais pas si je déteste ce dimanche encore plus que les autres ou tout autant. Je hais les dimanches autant que les canards, c'est dire. Le problème c'est que contrairement aux canards je ne peux pas jeter du pain aux dimanches en hurlant des conneries quand je suis bourré (ce qui exorcise un peu ma terreur de ces saloperies de volatiles). Le dimanche on se fait chier, donc le dimanche on écoute de la musique beaucoup plus que les autres jours parce qu'il faut bien remplir la journée et se donner un peu l'impression d'avoir fait quelque chose.
Ce qui donc amène (par un chemin un peu tortueux je l'avoue)au disque de Leopold Skin: Leopold Skin and The Blue House Dandelion.

Leopold Skin - Leopold Skin And The Blue House Dandelions (2009). Kutu Folk Records.

C'est le deuxième disque du Kutu folk que je chronique ici et j'imagine que cela ne peut pas être une totale coïncidence. Bien que le disque soit sortit en Mars il correspond très bien à l'automne (le folk "traditionnel" me fait souvent penser à l'automne, c'est comme ça) et c'est donc un peu ce dont vos dimanche ont besoin en ce moment. Il y a des bouts de Bob Dylan, de Johnny Cash ou de Neil Young dans Leopold Skin. Des bouts de textes déprimants et d'autres plus joyeux. Une voix qui fait penser à françois Virot par moments. Du banjo, des guitares, de la batterie et des tas de trucs qui font un bon album. Et sans surprise à la fin on a.... bah un bon album, traversant l'histoire du folk en chopant des influences un peu partout comme font les ados au supermarché: ils se préparent à aller à une fête et choppent de tous les alcools que leurs mains grasses peuvent attraper. Pour exemple le disque commence avec un espèce d'hommage tordu à la musique indienne, naviguant entre Beatles période "indienne" (pour l'instru) et Leonard Cohen (pour les textes), plus loin on trouve du semi acid folk ("Wild Flowers") et encore un peu après un hommage plus ou moins déguisé à Bob Dylan (ou Johnny Cash au choix) intitulé "Walk and Talk". Et puis sans s'en rendre vraiment compte tout cela finit par foutre un peu le moral dans les pompes. Certes ce n'est pas le truc le plus désespéré que j'ai jamais entendu (loin de là même) mais l'ensemble finit par mettre des petits coups d'épée en plastique dans le cœur. Comme si un nain sur une buche de Noël s'acharnait soudainement à coup de mini hache sur mon cerveau. Et aussi peu masochiste que je sois je dois dire que c'est plutôt cool.

Leopold Skin: Wild Flowers / Building Shelters

1 commentaire:

  1. Rien n'est plus déprimant que le dimanche, sauf le dimanche qui précède la rentrée... Bon dimanche M. Bealdo, je m'en retourne à mes compos.

    RépondreSupprimer