vendredi 12 mars 2010

Comment jouer de la guitare avec un gode ? * Tristesse* Douste Blazy (en un sens)* Badminton

Ok ok j'ai déjà posté cet article ici mais je m'en branle, c'est mon article et j'en fais ce que j'en veux après tout.



Mon mécanisme émotif doit être détraqué. C'est en tout cas la conclusion à laquelle je suis arrivé après avoir regardé le documentaire "Anvil- The Story of Anvil". Pour résumer on peut dire que c'est une sorte de "Spinal Tap" mais en vrai et sans les concombres dans le fute (bien que le mec joue de la guitare avec un gode, chose qui m'a d'ailleurs laissé quelque part entre "admiratif" et "consterné"). Anvil donc est un groupe qui existe toujours aujourd'hui et qui a frôlé la gloire dans les années 80. Plus de vingt ans plus tard les mecs sont retombés dans l'anonymat et vivent de jobs miteux (même si n'importe quel job parait miteux en comparaison de rock star: on ne vous demande pas de vous lever tôt, on vous conseille d'agir comme un ado, de prendre toutes les drogues que votre métabolisme pourra supporter et de pratiquer le sexe avec des partenaires multiples. C'est quand même autre chose que de se taper la caisse au Shopi du coin). Suite à divers problèmes de management et de maison de disque les mecs n'ont jamais été payés et les premières images du chanteur en train de trainer ses cageots dans la neige m'ont plutôt foutu un coup au moral. Et ça va en empirant: une fan s'improvise manager et booke ("organise" dans le business de la musique, mais on aime mettre des mots anglais parce que ça fait tout de suite beaucoup plus pro) une tournée qui ressemble finalement plus à ce que Napoléon à fait en Russie (en gros se vautrer comme une grosse merde et bouffer des clébards pour survivre) qu'à une Blitzkrieg façon Panzer Division( soit: la mettre dans le cul à tout le monde façon fist fucking supersonique ). Malgré divers épisodes plutôt drôles, voir des mecs de cinquante ans à moitié dégarnis en train de jouer dans une salle qui peut contenir 10.000 personnes et où 174 péquenots tchèques se sont pointés ça fout les boules quoi que vous puissiez en penser. Le summum est atteint à Munich où le groupe joue devant 4 personnes (dont une assise). S'ensuivent une série de galères monstrueuses pour enregistrer le treizième album du groupe, d'autres plans qui foirent et des engueulades violentes entre les deux membres fondateurs du groupe.
Pour être totalement franc ce reportage m'a déchiré le cœur: voir la conviction inébranlable de ces mecs qui luttent pour le truc qui donne un sens à leurs vies m'a tué. Je ne dévoilerais pas la fin mais c'était trop pour moi et je me suis mis à chialer. Je peux sembler ironique (pour une raison obscure je ne suis jamais pris au sérieux) mais je peux jurer que je ne le suis pas un seul instant: ce documentaire m'a vraiment fusillé.

Alors une question se pose: comment en suis je venu à chialer sur un documentaire à propos d'un groupe, que je ne connaissais pas, de heavy metal (alors que j'ai toujours détesté ce genre de musique, à l'époque où mes penchants musicaux étaient plus que douteux je n'écoutais que du trash metal voir du black metal mais je ne faisais pas plus de concessions que ça parce que ça n'a jamais été mon genre) alors que je suis incapable de ressentir la moindre émotion devant des films considérés comme tristes (i.e "Billy Elliot", "Le secret de Brokeback Mountain", "Sur la route de Madison"...) ?
Je n'ai pas encore trouvé de réponse complète mais ça doit avoir avec le fait de se sentir perdu mais aussi avec celui que le chanteur à un regard à faire chialer Douste Blazy et que le badminton en extérieur est un sport qui m'a toujours semblé plutôt triste dans l'esprit (là il faut avoir vu le documentaire pour comprendre). En plus à coté de ça j'ai vu "It Might Get Loud" soit le rassemblement de trois gros guitaristes plein de thunes qui parlent de leur musique (de merde) en exhibant leurs collections de guitares et de pédales d'effet et ça n'a fait qu'augmenter mon sentiment que Jimmy Page était une baltringue, Jack White un blanc grassouillet tellement bloqué sur le blues qu'il n'arrive plus à composer quoi que ce soit d'intéressant et The Edge un tocard intégral qui comble le vide de ses compositions avec des effets façon Garcimore (il ne manque plus qu'une moustache en guidon de vélo et il sera bientôt capable de sortir un lapin de la caisse de sa Gibson acoustique à 2000$ ou des fleurs de son anus).

pour revenir à Anvil le trailer est là

Et puis j'ai aussi appris qu'au Maroc un mec s'était fait foutre en taule pour avoir enculé un coq. Il me semblait nécessaire de finir cet article sur une note vulgaire et gratuite, ma réputation est en jeu.

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