lundi 22 mars 2010

Jacques Derrida * Un proverbe stupide* la composition interne de Saturne* analyse du lien entre enfance et déterminisme sexuel

Je ne devrais pas écrire cet article pour la simple et bonne raison que je devrais me concentrer sur mon exposé à propos de la critique d'art au dix septième siècle. Ceci dit il me semble avoir fait une part raisonnable de travail et comme je dors assez peu j'ai tout le temps qu'il me faut dans la soirée pour terminer ça d'une balle dans la nuque, façon mafia. Et puis je dois bien l'avouer le sujet est assez chiant, qu'on me file un truc sur l'anthropophagie et je ponds un chef d'œuvre aussi épais qu'un annuaire (sans rapport avec les annuaires il est amusant de constater que les cannibales les plus célèbres sont allemands ou américains, je tente d'établir un lien entre ça et la consommation abusive de nourriture grasse mais ce n'est pas si évident que ça peut le sembler) et d'un niveau intellectuel à faire pisser Jacques Derrida dans son froc (je me suis juré qu'un jour je parviendrais à comprendre plus d'un de ses paragraphes)avec un peu de bave aux coins de lèvres et une légère érection.

Toujours est il qu'une fois de plus ce que je vais écrire n'a aucun rapport avec ce qui précède (ou tout au plus avec Fritz Haarman) et ça doit être pour ça que l'on ne me prend jamais au sérieux. Peut être aussi parce que l'on ne me fait pas confiance de manière générale ou que les groupes dont je parle ne sont pas assez connus. Ceci dit je ne parlerais pas du dernier MGMT ni du dernier Deftones et encore moins du dernier Scorpions. J'aurais bien voulu parler de l'album de Kevin Barker ("You & Me") parce que la pochette m'a (littéralement) fait pleurer de rire mais j'ai finalement réalisé que 1)personne à part moi n'allait trouver ça franchement drôle et 2) c'est un album de merde. J'ai finalement décidé de rester dans ma ligne éditoriale et comme un nouvel e.p de David Thomas Broughton est sortit... Comme aurait dit une vieille connaissance: "l'occasion fait le jambon" (je comprends pourquoi je ne parle plus à ce type).

David Thomas Broughton. Boating Disasters. Static Caravan




Définir la musique de David Thomas Broughton est un peu comme expliquer la composition interne de Saturne à un enfant de maternelle à la bouche pleine de chocolat (je ne comprendrais jamais pourquoi les gosses n'écoutent JAMAIS quand ils mangent) ou attendre de cet enfant qu'il vous foutes la paix après avoir vu pour la troisième fois la première demi heure de "Barbie et le château de cristal" (pour une raison obscure qui n'a sans doute rien à voir avec le cul les garçons entre 0 et 5 ans semblent apprécier ce film): il vaut mieux les coller devant "Cannibal Corpse" avec un beignet et passer à autre chose. On peut dire que David Thomas Broughton fait du folk expérimental à base de sample (de sa guitare et de sa voix) on ne sera pas beaucoup plus avancé. Comme je n'avais pas réussi à faire une chronique intéressante de son concert je pense que je n'arriverais pas à faire de chronique intéressante de cet e.p. David Thomas Broughton parle d'amour, de cruauté, de tristesse, d'excuses, d'ambiguïté... Rien de très original mais il fait ça avec sa voix de grand barbu fatigué, sur des textes parfois drôles mais souvent tristement réalistes et sur une musique qui n'appartient qu'à lui, pleine de samples, de bruits et d'oiseaux. Tout tient ensemble presque par miracle et on aboutit finalement à un bordel organisé qui serre souvent le cœur comme une éponge.

Pour preuve un extrait live de l'e.p avec 7 Hrz (avec qui David Thomas Broughton avait déjà réalisé un e.p assez exeptionnel)

David Thomas Broughton: Not So Cruel (Live at The Holy Trinity, Leeds)

3 commentaires: