vendredi 12 mars 2010

Rotary Club * Jacques Chirac * Ours polaires

Comme on pourrait facilement m'accuser de n'être qu'une grosse feignasse pour avoir reposté un de mes articles et de ne rien foutre ensuite voila de quoi vous calmer




Sunburned Hand Of The Man . A . Eclipse Records

Je n'aime pas trop lyncher en place publique les artistes que j'aime. Or Sunburned HAnd Of The man (et à partir de maintenant on dira "SHOTM") est un groupe que j'apprécie énormément. Si personne n'a jamais entendu ces deux chefs d'œuvre expérimentaux / drone / groovy / psyché (oui c'est un concept) que sont "Fire Escape" et "Headress" vous feriez mieux de vous jetez dessus plus rapidement qu'un singe affamé sur une corbeille de fruits du Rotary Club, c'est dire: en plus d'avoir des goûts artistiques de chiottes la nourriture qu'ils offrent est toujours d'une qualité plus que déplorable (on la situera sur une échelle entre "infecte" et "tiens ? c'est pas de la merde sur ton toast là ?"). Je me rappelle m'être odieusement tronché la gueule après un concert de musique classique organisé par ce club de merde et en toute logique je me suis jeté sur le buffet gratuit avec la voracité d'un grand prédateur préhistorique, pour finalement aller recracher tout ça un peu plus loin (les toilettes étaient beaucoup trop loin, c'était ça où perdre la sensibilité de mon palais à jamais). QUOI QU'IL EN SOIT le nouvel album de SHOTM est sortit il y à déjà un petit moment de cela et j'ai deux bonnes raisons pour ne pas l'avoir chroniqué plus tôt: 1) je n'arrivais pas à le récupérer, 2) j'avais peur d'être déçu. Le problème numéro 1 réglé (toujours traiter les problèmes dans l'ordre, j'ai appris ça récemment) le numéro 2 s'est posé avec un peu plus d'évidence. Parce que quand on lance "A" (avec sa pochette plus que moche) on tombe sur un truc totalement différent du groove monstrueux de "Fire Escape". Je dois même avouer que je me suis dit " Mais ? C'est de la musique de merde ?! On dirait de la minimale !" faute sans doute à des boites à rythmes bien plus présentes et utilisées de manière beaucoup moins inventive que dans les albums précédents. Et puis par respect pour le groupe j'ai relancé l'album et ce serait un mensonge digne de Jacques Chirac de dire que soudainement il m'a plu et m'est apparu sous un nouveau jour. Je n'aime pas tout mais je n'avais pas fait gaffe au morceau "Loft At Sea", glauque à souhait, plombé mais très rythmé et qui part d'un point inconnu de l'espace pour arriver jusque dans la tronche de l'auditeur. Bizarrement il n'y a que deux morceaux de 7 minutes (ce qui pour SHOTM équivaudrait à dire que les Beach Boys étaient un groupe de grindcore, soit un non sens total, une aberration encore plus incroyable que le plat national néo zélandais) et ce sont les meilleurs, les autres sont au mieux inintéressants et au pire chiant comme un ours polaire. L'image de l'ours polaire est intéressante (des fois je m'aime il faut le dire) puisque l'ensemble du disque donne un peu l'impression d'être paumé sur la banquise: la plupart du temps c'est plutôt chiant et il ne se passe rien (les pingouins sont des animaux fantastiques mais doivent être au quotidien plutôt énervants) et puis de temps un truc du style d'une aurore boréale (autant pour les clichés) arrive et on regarde ça avec des yeux un peu explosés, étonnés et fascinés en même temps.

Sunburned Hand Of The Man: Appollo Wind / Books Of Abillity

1 commentaire:

  1. D'accord pour headdress mais il y a au moins 15 (!!!) albums qui sont mieux que fire escape.

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